En Afrique en général et en Guinée en particulier, les élections sont très souvent une source de conflits et de dépenses financières énormes. Les récents événements enregistrés dans plusieurs localités du pays à l’occasion de l’installation des exécutifs communaux en font foi.
Si certains pays ont réussi, plus ou moins, à organiser de façon transparente les élections, ce n’est pas le cas dans la plupart des Etats africains où l’achat de conscience, le bourrage des urnes et l’implication nocive de l’administration publique entachent la crédibilité des scrutins.
En plus de ce manque de transparence, il y a des Etats pauvres qui se prennent tout le temps à organiser des élections qui coûtent cher à leurs économies sous perfusion.
Tenez, pour le cas de la Guinée, c’est encore inquiétant quand on connait les difficultés économiques dont souffre ce pays depuis près de deux décennies. De l’élection présidentielle de 2010 aux élections locales de 2018 en passant par les législatives de 2013 et la présidentielle de 2015, le pays a dépensé plus vingt-six millions de dollars, selon Mamadou Taran Diallo de l’Association guinéenne pour la transparence (AGT).
À lire aussi
C’est pourquoi, ajoute cet acteur de la société civile, la conquête ou la conservation du pouvoir par les élections en Guinée pose assez de questions et nécessite la qualification continue du processus électoral.
Ensuite, dira-t-il, les Guinéens ont besoin d’élections, pour le choix de leurs dirigeants, mais d’élections transparentes et apaisées porteuses de lendemains de quiétude et de développement pour leur pays.
De ce fait, l’élection ne doit pas être « un poison pour la quiétude et la stabilité sociale ». Car, soutient-il, les accords politiques sont des outils de renforcement et de consolidation de la démocratie et non des dangers pour la stabilité constitutionnelle, des moyens de contournement et d’affaiblissement des lois de la République.
En Guinée, les partis politiques sont estimés aujourd’hui à 162 qui évoluent sur l’échiquier politique national.