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Guinée : Maersk assignée en justice par une employée pour ‘’licenciement abusif’’

La Société MAERSK-Guinée était citée depuis le vendredi 27 décembre 2019 dernier, à comparaitre à l’audience du Tribunal de Travail de Mafanco, commune de Matam/Conakry.  Et ce, suite à la requête du Président du Tribunal et à la demande de Madame Fatoumata Binta Bah, une ancienne employée de la société pour ‘’licenciement abusif et injustifié’’.

Après trois convocations sans suite du Tribunal du Travail de Conakry, MAERSK s’est vue délivrer le mardi 17 décembre dernier, par voie d’huissier, une citation à comparaitre. Mais que s’est-il passé pour que la société Danoise en arrive là avec une employée qui lui a rendu service pendant deux décennies ?

Tenez ! Madame Fatoumata Binta Bah a eu le contrat de travail avec Maesk-Guinée le 5 janvier 1999 en qualité de caissière avec un salaire mensuel. Quelques années plus tard, Fatoumata Binta Bah gravit les échelons et se retrouve avec un salaire mensuel majoré d’environ 2650% pour avoir servi, selon elle, avec détermination, conscience et rigueur la société. Mais hélas ! La confiance entre Fatoumata Binta et Maersk prendra un coup le 24 juin 2019, quand à sa plus grande surprise, on va lui infliger ce jour-là, une mise à pied conservatoire après un contrôle de la caisse dont elle avait la charge. Contrôle au cours duquel les responsables de Maersk Line-Guinée, disent avoir constaté le retrait d’importantes sommes d’argent en devises et en francs guinéens.

Suite à ce contrôle, MAERSK introduit une plainte pour ‘’abus de confiance’’ contre madame Fatoumata Binta Bah à la police judiciaire. Après deux semaines d’interrogatoires et d’absences répétées, aux dires de l’ancienne caissière, des responsables de Maersk pour confrontation, le dossier fut transféré au Tribunal de Travail de Conakry. Depuis donc le mardi 17 décembre 2019 Maersk Line-Guinée est citée à comparaitre. Mais rien n’y fit.

A défaut de comparaitre, ses avocats ont écrit au Président du Tribunal du Travail pour dénoncer la requête et donner leur version des faits. La société MAERSK pense que les enquêtes sont toujours en cours et que le dossier est sur le point d’être transmis au Parquet du Tribunal de Première Instance de Kaloum et qu’elle attend que son ancienne caissière soit déférée devant le tribunal pour examiner la question de savoir si oui ou non elle doit être licenciée.

 Et pourtant, madame Fatoumata Binta Bah clame son innocence, demande que justice soit faite et qu’elle soit dédommagée. Le contrôle dont il est d’ailleurs question, a été fait, selon les sources proches de la victime, à son absence. Comme quoi, le 31 mai 2019, elle aurait fait part à son hiérarchie de l’état de santé inquiétante de sa mère et il lui a été accordé un petit congé à cet effet. C’est pendant cette période de souffrance que le directeur financier de la société se serait rendu à son domicile pour l’obliger à lui remettre la clé du coffre-fort… Il aurait ouvert à son absence et déclare ensuite avoir constaté des écarts de trésorerie… Et après l’acte, on lui aurait déclaré persona non grata au sein de l’entreprise. Sa carte d’accès suspendue, empêchée de reprendre le travail avec le salaire suspendu.

Pour l’heure, les avocats de Fatoumata Bah n’ont encore rien dit suite à la réaction de la société MAERSK qui traine encore les pieds à comparaitre au Tribunal de Travail de Mafanco.

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