Dans une déclaration rendue publique ce 21 juin, les Forces Vives de la Nation n’ont pas été tendres envers la junte au pouvoir depuis le 5 septembre 2021. Désormais, le divorce est consommé et la confiance mutuelle s’est effritée. L’arrestation du leader du GDE, Aboubacar Soumah, ancien député de la défunte assemblée nationale, a été la goutte d’eau qui a débordé le vase.
Les forces vives de la Nation disent constaté “avec regret, la volonté du CNRD à gérer la transition à son bon vouloir”. Elles estiment que ce “mépris du droit et de la loi” vise “à réduire au silence toute voix dissonante ou contradictoire, qu’elle soit politique ou sociale sur cette gestion unilatérale de la transition”.
Dans sa déclaration, les Forces Vives de la Nation ont rappelé quelques faits qui ont précédé “l’arrestation arbitraire” le vendredi 17 juin 2022, “d’Aboubacar SOUMAH, un membre actif desdites forces et président du GDE, député en exercice du parlement de la CEDEAO”.
Parmi les faits reprochés au procureur près le tribunal de première Instance de Mafanco, Abdoulaye Israël KPOGOMOU, il y a son inaction ou son “plein abus de pouvoir, s’il n’est pas guidé par l’ignorance” quand ces infractions ont été commises.
Il s’agit respectivement de la descente d’agents des forces spéciales au Commissariat Central de Ratoma, de l’agression du journaliste Mohamed M’bemba CONDE, à Kindia, la gifle du policier Aboubacar SOUMAH Alias Prinprin, par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, l’agression du footballeur Morlaye SYLLA, et du leader politique Sadio BARRY, Président du BAG.
Ainsi, les forces vives de la Nation demandent au Colonel Doumbouya de faire de la la justice “une boussole” au lieu qu’elle ne soit “un instrument pour museler les citoyens épris de justice sociale et de paix, un outil d’élimination de potentiels candidats au profit de candidats en fabrication aux prochaines élections”.
De ce fait, elles “condamnent avec la plus grande fermeté cette arrestation arbitraire du leader politique Aboubacar SOUMAH dans un complot militaro-judiciaire.
“En conséquence, les Forces Vives de la Nation exigent du CNRD l’ouverture immédiate d’un véritable cadre de dialogue, conformément à l’esprit de l’article 77 de la Charte de la Transition, afin d’éviter au pays, des troubles que personnes ne souhaite”, concluent les forces vives de la nation.