Selon Charles, la transformation des justices de paix en tribunaux répond au besoin pour la Guinée de se conformer aux conventions internationales dont elle est signataire. «
il y a des conventions qui voudraient qu’il y ait séparation des fonctions de poursuite et de jugement. Celui qui poursuit, ce n’est pas à lui de juger pour ne pas porter atteinte à la présomption d’innocence. Or ces juges de paix ont double fonction : ils poursuivent et jugent à la fois. Ce qui n’est pas normal… », a expliqué le ministre.
» La création de ces TPI changera beaucoup de choses. Lorsque le juge de paix joue à la fois les fonctions de poursuite et de jugement, c’est difficile. Avec un procureur et un président, il est évident que l’efficacité va suivre… », estime Thierno Oumar Barry, juge de paix de Dinguiraye.
Le ministre a aussi annoncé a création d’une cour d’appel dans chacune des quatre régions naturelle du pays.
La création de nouveaux tribunaux et cours d’appel va certainement entraîner un besoin en ressources humaines. Le ministre a indiqué que le recrutement récents de 100 auditeurs de justice répond à ce besoin.
Il faut rappeler que la justice guinéenne fait l’objet d’une réforme en cours depuis 2015. Comme résultats, on peut citer pour l’instant la mise en place du Conseil supérieur de la magistrature, l’augmentation des salaires des magistrats, la création de nouveaux tribunaux de première instance.