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Guinée : le projet de Constitution du CNT sous le feu des critiques d’Elhadj Mohamed Mansour Kaba

Ce samedi 14 septembre 2024, lors d’une conférence de presse tenue à Conakry, le président du Parti Panafricain de Guinée (PAG), Elhadj Mohamed Mansour Kaba, a exprimé son inquiétude face au projet de Constitution présenté par le Conseil National de la Transition (CNT). Le dernier candidat encore en activité de la toute première élection présidentielle de 1993 a utilisé un ton ferme pour fustiger la démarche du CNT.
«Il est impérieux d’évoquer les conditions de refondation de l’État guinéen», a-t-il déclaré. Pour lui, la réécriture de la Constitution doit tenir compte de l’histoire et des engagements pris par le CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement) lors de sa prise du pouvoir en 2021. Il déplore l’absence, dans le préambule du projet de Constitution, de références aux promesses faites par les autorités de transition.
«Toute négligence de cette obligation devra être considérée comme une trahison des engagements initiaux des responsables de la Transition», a-t-il averti, tout en expliquant que le silence autour de la non-participation des membres du CNRD aux élections pourrait ouvrir la voie à des dérives inquiétantes.
Il a également dénoncé ce qu’il qualifie de «discrimination par l’âge » dans le projet de Constitution. Il critique la limite d’âge imposée aux candidats à la présidentielle et à d’autres élections, une mesure qu’il trouve inacceptable. « En éliminant toutes celles et ceux qui ont atteint 80 ans, on tente de codifier une discrimination inacceptable du point de vue des droits humains », s’est-il indigné.
Selon lui, cette mesure va à l’encontre des principes fondamentaux de la démocratie guinéenne.
Dans ce contexte où le futur politique de la Guinée est en jeu, les propos de Mansour Kaba résonnent comme un avertissement. L’homme, fort de son expérience politique, rappelle les dangers d’une Constitution bâclée. S’il n’y a pas de révisions majeures, notamment sur ces points cruciaux, «le Peuple de Guinée, dans sa grande majorité, rejettera cette Constitution», conclut-il.
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