Le Centre professionnel de Donka est en pleine rénovation. C’est un projet école initié par le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle qui a permis le démarrage des travaux dont l’exécution est faite par les étudiants dudit centre. Une idée qui vise à mettre les apprenants à l’œuvre avant la fin de leur formation.
« Aujourd’hui c’est une immense joie pour nous les formateurs du Cfp Donka et les apprenants. Nous remercions notre ministre qui a démarré ce chantier avec zéro. C’est un exemple à suivre. Nous avons près de 10 ans dans cet établissement, nous avons côtoyé près de 5 ministres pour la rénovation de cet établissement. C’est grâce à ce nouveau ministre que le projet est démarré. Il a mobilisé tous les cadres du ministère pour d’abord nettoyer puis démarrer les travaux proprement dit. Pendant tout ce temps, la direction ne faisait que sensibiliser les apprenants pour leur dire de rester tranquille parce qu’au bout, l’école serait rénovée. Donc, nous nous félicitons de son arrivée à la tête de ce département. Sinon pendant cette période de rénovation, il pouvait prendre les entreprises pour faire ce travail mais en un an, tous nos élèves sont aujourd’hui opérationnels et peuvent travailler dans tous les chantiers. De 8h à 10h, nous faisons la théorie, de 10h à 17h, les apprenants sont au chantier. Et je peux vous dire qu’ils savent diriger un chantier et c’est largement suffisant », s’est réjoui le directeur, Madifing Kéita.
Sur les lieux, maçons, plombiers ou encore ferrailleurs s’activent toujours pour assimiler le métier choisi.
« Le début de la phase de nettoyage des bâtiments a suscité beaucoup d’engouement auprès des étudiants et les encadreurs de cette école. Nous félicitons beaucoup le ministre. Car, ce chantier école a eu des impacts positifs sur notre formation professionnelle au CFP Donka dont, entre autres, la favorisation de la bonne pratique des apprenants, l’accompagnement de la mise en œuvre de la politique publique, l’acquisition des compétences supplémentaires inter filières au sein de notre établissement », à déclaré Amadou Oury Diallo, étudiant en soudure.
Pour le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, ce projet est non seulement « pédagogique » mais aussi « moins coûteux » pour la Guinée.
« A la base, c’est un projet qui est pédagogique. Il faut que nous apprenions à nos concitoyens que l’école est sacrée et que tout le monde peut participer à sa construction. Quand nous construisons des écoles, au-delà de fermer des prisons, nous apprenons à nos enfants à bâtir une nation. Ce projet nous a permis de démontrer que si nous avons une belle planification, on peut construire une école de cette envergure avec moins de frais… nous allons instituer une tradition dans ce ministère qui voudrait qu’il y ait un chantier école. Donc, au bout de quelques temps, on aura fait le tour de la Guinée et on aura construit assez d’écoles. Cela va coûter moins cher au budget national de développement en termes d’infrastructures et nous allons réorienter ces fonds dans la formation des formateurs, dans l’acquisition d’équipements de qualité, dans l’acquisition de la matière d’œuvre », a expliqué le ministre Alpha Bacar Barry.