Site icon Guinéenews©

Guinée : entre baisse du taux de change et hausse du prix des denrées, les avis divergent

De plus en plus de voix s’élèvent contre les prix des denrées de première nécessité. La baisse des prix reste un véritable casse-tête alors que plusieurs ingrédients sont réunis pour soulager les consommateurs.  C’est un secret de polichinelle que les devises étrangères se déprécient de plus en plus par rapport au franc guinéen. Cela s’expliquerait par l’ouverture des frontières du Sénégal, de la Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire, du Mali et de la Guinée Bissau. A cela, il faut ajouter la baisse du prix du carburant à la pompe. Ce qui devrait normalement se ressentir sur le panier de la ménagère.

Seulement, les consommateurs constatent avec regret le contraire. Selon une source qui a contacté Guineenews à ce propos, « les prix des produits de première nécessité ne font que grimper ».

Un avis à relativiser à en croire à certains acteurs du secteur. Un vendeur détaillant interrogé sur le sujet reste mitigé là-dessus. M. Sow n’infirme pas le contraste entre les prix qui ne baissent pas pendant que l’environnement s’y prête. Néanmoins, sans en dire plus, notre interlocuteur confie qu’il « entend dire que les nouvelles autorités auraient donné 3 mois aux commerçants pour baisser les prix ».

Contrairement à ce vendeur détaillant, le président de la chambre communale du commerce de Matam est catégorique : « les prix sont en train de baisser ». Par exemple, « le sac de riz qui coûtait entre 290 000 et 300 000 GNF, se négocie actuellement autour de 270 000, voire 265 000 GNF », déclare  Elhadj Saïkou Oumar.

Mais pour l’opérateur économique, c’est la fin annoncée du monopole par le gouvernement qui va considérablement favoriser la baisse des prix. Parce qu’explique-t-il, l’offre va augmenter et « quand l’offre est plus que la demande, c’est la tendance baissière« .

Mais, prévient notre interlocuteur, « il faut distinguer le monopole donné par des cadres malhonnêtes à une poignée d’opérateurs économiques véreux, des marques qui sont protégées par l’OAPI ».

Du côté du ministère du Commerce, de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises, nous n’avons pas trouvé d’interlocuteur, pour l’instant. Joint par Guineenews, le ministre Bernard Gomou  annonce qu’« il y a une communication qui se prépare dans ce sens ». Et d’ajouter, sans plus de détails, que les thèmes à débattre, « c’est du monopole jusqu’à la baisse des prix ».

En attendant, des observateurs avertis expliquent la hausse des prix en Guinée par le fait qu’il y ait « beaucoup de barrières à l’entrée alors que nous sommes un pays d’importation » sans oublier « le coût du dédouanement ».

Quitter la version mobile