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Guinée : des piliers du régime dans le viseur de l’UE

Plusieurs hauts responsables du régime d’Alpha Condé pourraient faire l’objet de sanctions de la part de l’Union européenne saisie par une trentaine des eurodéputés. Dans un article paru ce mardi 18 mai 2021, dans lepoint.fr, on rapporte que le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et neuf ministres du gouvernement guinéen, dont le ministre de la Défense Mohamed Diané, et le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Albert Damatang Camara ainsi que les présidents de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, de la Cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura, et le directeur de la Caisse nationale de Sécurité sociale, Malick Sankhon sont dans le viseur des élus européens. En somme, comme le mentionne le site français, c’est  tout l’édifice du système politique actuel qui est ciblé par des possibles sanctions de l’Union européenne.

A ceux-ci s’ajoutent, Ansoumane Camara, dit Bafoe, directeur général de la police, Ibrahima Baldé, haut commandant de la gendarmerie nationale, et de la Direction de la Justice militaire et Tiegboro Camara, actuellement secrétaire à la présidence chargé de la lutte contre le trafic de drogue, la criminalité organisée et le terrorisme en Guinée.

Il est reproché à ces deux derniers d’être responsables des meurtres de manifestants depuis 2010 ainsi que les auteurs du massacre du 28 septembre 2009 qui sont toujours en fonction.

Ces personnalités citées ci-haut sont accusées de faire « preuve de zèle pour supprimer l’opposition et violer les droits de l’homme ».

Les 32 eurodéputés estiment que ces personnalités sont soupçonnées dans la mort de « 250 personnes, souvent tuées à proximité par des agents des forces de défense et de sécurité » lors de manifestations de l’opposition organisées depuis 2010.

Enfin, lepoint.fr note que les eurodéputés demandent à Josep Borrell de recourir au nouvel instrument de sanctions dont s’est dotée l’UE le 7 décembre 2020 pour « cibler les responsables de graves violations des droits de l’homme et de graves atteintes à ces droits partout dans le monde, quel que soit le lieu où elles sont commises et quelle que soit l’identité de ces personnes ».

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