Ces actions du mouvement social ont un seul objectif : contraindre le gouvernement à revenir sur sa décision d’augmenter le prix du litre du carburant à la pompe de 8 mille à 10 mille GNF.
« Nous somme arrivés à la gare routière de Matam à 2h du matin. On pensait pouvoir faire nos achats ce matin, mais quelqu’un nous a conseillés de quitter la ville, avant que ça ne dégénère, puisque les parents qui doivent accueillir, se trouvent à Kagbélén et KM36. Donc à trois, nous avons déplacé un taxi à 90 mille GNF », explique Bah Thierno Amadou.
Au marché Enta, boutiques et magasins étaient ouverts et les étalagistes avaient occupé la rue comme d’habitude. A Matoto, quelques boutiques et magasins étaient fermés, mais les propriétaires étaient devant les portes. Ils pourraient ouvrir une fois qu’ils sont rassurés qu’il n’y a pas de troubles.
Sur la route « Le Niger », au niveau du centre commercial Faloulaye, des barrages sont érigés (12h20) par des jeunes se disant appartenir au syndicat des transports. Ils interpellent même ceux qui conduisent les taxis-motos pour les obliger à faire descendre leurs passagers.
Au niveau du commerce, certains magasins et boutiques sont fermés et les étalagistes faisaient leur commerce. Ce qui n’est pas le cas de Boussoura où de SOBRAGUI jusqu’à Constantin où tout était fermé.
A la gare routière de Matam, les deux portails du parc étaient fermés (12h30). Les alentours du parc qui, jadis, grouillaient de monde, sont presque vides. Les chauffeurs ne sont pas prêts à accepter de payer un bidon de 20l à 200 mille GNF.
«C’est la première fois que sur un bidon de 20l il y ait 40 mille GNF d’augmentation. Tous les chauffeurs ont garé. Personne ne va voyager. Qu’ils remettent le carburant à son prix initial (8.000 GNF). On ne peut pas acheter un bidon de 20l à 200 mille GNF », a affirmé un responsable syndical du côté de la gare routière de Matam.