Quelques rares véhicules sont visibles en certains endroits. Et encore, rien que des privés !
Pas un seul taxi ou assimilé servant au transport en commun, pas un seul taxi moto n’est admis à circuler. Ce qui oblige les citoyens dans le besoin, à effectuer leurs courses à pied.
Pour en arriver là, la situation a évolué. Le matin, la circulation était tangible avec l’animation et les bruits qui la caractérisent à chaque aurore naissante. Tout portait à croire qu’il en serait ainsi et qu’un jour nouveau, tout à fait ordinaire, s’ouvrait pour tous. Hélas, ce n’était qu’illusion ou vœu pieux.
Aux environs de 10 heures, cet état idyllique a brutalement disparu, cédant la place au tumulte et à l’interruption brutale et totale de la circulation.
On n’en finit pas d’entendre des hé hé hé!!! émis à gorge déployée par des jeunes qui font la police pour rappeler à l’ordre les usagers qui ne roulent pas comme il faut, à leur entendement, ou pour carrément immobiliser des conducteurs de moto taxis qui se hasardent à pratiquer leur activité.
Au moment où nous écrivons ces lignes, aucune violence n’est signalée. Pas de forces de l’ordre en vue.
Non plus, il n’y a pas âme qui vive sur cette route, réputée pour sa saturation habituelle, son agitation bruyante et désordonnée, ses embouteillages monstrueux et ses concerts de klaxons bruyants, stridents et impérieux.