Pour Dr Faya Millimouno, c’est un acte qui va dans la bonne direction même si les attentes sont nombreuses. « Nous avons encore beaucoup de membres de l’opposition et de la société civile qui sont dans les prisons. Même si c’est une seule personne dont la liberté était confisquée qui la recouvre, il faut se féliciter et encourager à aller plus loin. Nous attendons toujours que le président de la République exerce son droit de grâce pour permettre aux gens de recouvrir complètement leur liberté», a-t-il affirmé.
Même son de cloche chez le président de l’UFD et par ailleurs député à l’Assemblée nationale, Mamadou Badicko Bah. «C’est une bonne chose mais il faut rappeler qu’il y a une dizaine de mineurs condamnés. Ce serait bien qu’on puisse les remettre à leurs parents mais au-delà cela, il y a des gens qui n’ont pas été jugés dont la situation traine encore. Il faudra que l’instruction se termine et les gens soient jugés. Ceux qui peuvent être mis en liberté provisoire qu’on les accorde. C’est un geste bienvenu, la place d’un enfant ce n’est pas la prison mais plutôt, c’est l’école ou chez ses parents. C’est une bonne chose mais insuffisante», a-t-il laissé entendre.
Il faut rappeler que ces enfants avaient été arrêtés au cours des violences post-électorales d’octobre 2020. Ils ont passé plus de trois mois en prison avant leur jugement.