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Grâce au Festival sur le Milo, Cheick Doukouré dit ne plus sentir son handicap 

La première édition du Festival sur le Milo se tient à l’instant à Kankan où l’on assiste à la participation d’une foule nombreuse de d’invités venus de partout à travers le monde. C’est le cas du célèbre réalisateur Cheick Doukouré venu de la France pour la circonstance. 

Se tenant désormais dans un fauteuil roulant, le cinéaste établi en France depuis plusieurs décennies n’a pas voulu se faire conter l’événement.

« Ça me fait du bonheur d’être à Kankan, du bonheur d’être en famille. Je suis né à Kankan. J’ai vécu ici jusqu’à l’âge de 17 ans. Et puis après, je suis parti en aventure comme pas mal de jeunes de cette époque. J’ai traversé le désert, la mer. Et je suis arrivé là-bas. A mon retour, j’ai fait Bako, un film qui a été très aimé, avec Sidiki dans le rôle de Magas Sacko. Après, j’ai fait d’autres films : Le ballon d’or et bien d’autres »,  a-t-il rappelé à l’assistance.

Ayant subi une petite opération du cervical, Cheick Doukouré ne sortait plus de chez lui à Paris, parce qu’étant en éducation. Aux dires du cinéaste, c’est dans cet état que Sansy Kaba Diakité est parti le voir pour lui demander de venir assister au premier Festival du Milo à Kankan.

« Je lui ai dit : Non, tu vois l’état dans lequel je suis. Je ne descends même pas mes escaliers, comment veux-tu que j’aille jusqu’à Kankan. Il m’a dit non, il faut que tu y sois. Et Sansy est un homme formidable. C’est quelqu’un, chaque fois qu’il est à Paris, on est ensemble. J’ai dit Sansy, puisque c’est ça, je ferai tout pour être là. S’il faut aller à la nage, ça me fait une rééducation bien sûr, je serai là. Et Dieu merci, depuis que je suis là, je ne sens pas mon handicap. Je n’ai que des amitiés. Tout le monde me reçoit. Je n’ai que de belles sollicitations. Je suis chez moi. Je suis né ici. Ma famille est à Banakoroda. Je suis chez moi. Et c’est un grand bonheur », a-t-il témoigné.

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