La première phase du PAGL, financée à hauteur de 40 millions de dollars américains et mise en œuvre de 2019 à 2024 par l’Agence nationale de financement des collectivités locales (ANAFIC), a été un succès, comme l’a souligné Sékou Mawa Touré, Directeur général de l’ANAFIC : « Les efforts fournis pour l’opérationnalisation de l’ANAFIC et la mobilisation du FNDL 2019 ont permis d’atteindre trois indicateurs liés au décaissement pour un montant total de 12 millions 699 mille 108 dollars us qui a été payé à l’Etat guinéen au titre d’un appui budgétaire par la Banque mondiale. Pour l’opérationnalisation du système intégré de gestion d’information financière des collectivités locales, la Banque mondiale s’est engagée à financer les kits solaires et l’Agence française de développement (AFD) s’est engagée à financer l’acquisition du matériel informatique. Un vaste programme de formation des acteurs et partenaires de projet qui a permis de former à date plus de 350 000 personnes dont 97 653 femmes. La réalisation d’études de planification urbaine pour 8 communes. Les résultats obtenus dans la première phase du projet nous donnent l’espoir que cette 2e phase qui fait l’objet de lancement aujourd’hui va enregistrer les mêmes performances durant sa mise en œuvre. »
Moustapha Kobélé Keita a également exprimé sa satisfaction quant au renforcement des ressources allouées au PAGL dans sa deuxième phase : « Depuis près de 25 ans, nous avons toujours bénéficié de manière continue de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers à l’effet de réduire les disparités locales et prévoir l’inclusion sociale. […] L’obtention de 81 millions de dollars US pour le PAGL est un succès dont nous devons nous réjouir et féliciter tous ceux qui ont participé à sa mise en œuvre. »
Le Représentant Résident de la Banque mondiale, Issa Diaw, a souligné l’importance cruciale des initiatives locales dans le renforcement de la gouvernance et de l’inclusion sociale en Guinée, tout en annonçant que la nouvelle phase du PAGL mettra l’accent sur l’intégration de la résilience climatique dans la planification du développement local : « Le PAGL2 capitalise sur les réalisations des 5 dernières années, mais avec des moyens accrus un financement jusqu’à hauteur de 81 millions de dollars. La deuxième phase du PAGL mettra l’accent sur l’intégration de la résilience climatique dans la planification du développement local en impliquant les communautés dans l’identification des impacts locaux du changement climatique et dans la mise en œuvre des mesures d’adaptation ».
Issa Daw a ensuite souligné l’importance de la collaboration entre l’ANAFIC et le Fonds vert pour le climat : « Nous contribuerons ainsi aux objectifs de la contribution nationale déterminée de la Guinée. De plus, les projets réalisés par l’ANAFIC dans sa collaboration avec le Fonds vert pour le climat pourraient ouvrir la voie à des ressources supplémentaires dédiées à l’adaptation climatique au niveau local. Deuxièmement, l’augmentation des ressources disponibles pour les communautés nécessite une amélioration de leur capacité à gérer de manière transparente et efficace des fonds publics », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Touré, a exprimé son optimisme quant aux performances futures de la deuxième phase du projet, soulignant l’engagement des autorités guinéennes et de la Banque mondiale en faveur de l’amélioration de la gouvernance locale et du développement économique et social à la base : « La mobilisation du financement de cette 2e phase du projet pendant l’exécution de la première dénote que l’intérêt que les autorités guinéennes et la Banque mondiale accordent à l’amélioration du cadre de gouvernance de nos collectivités ainsi que le développement économique et social à la base. »
Avant de lancer officiellement le projet, Bah Oury a réaffirmé l’importance du rôle de l’ANAFIC dans la gouvernance locale et a insisté sur la nécessité d’une capacité administrative et managériale solide au niveau des collectivités locales : « Pour que cela puisse être effectivement possible, il faut que les gestionnaires au niveau de ceux qui seront élus ou ceux qui représentent les collectivités locales, soient d’une capacité administrative, d’une capacité managériale, d’une capacité en termes de gestion des ressources humaines sans reproches. »
Le lancement de la deuxième phase du PAGL marque ainsi une étape majeure dans les efforts visant à renforcer la gouvernance locale et à promouvoir le développement inclusif et durable en Guinée.