Les citoyens de la Commune Urbaine de Gaoual se préparent pour célébrer la fête de Ramadan. À la boucherie, c’est une foule qui se bouscule dans le brouhaha, ce gigantesque tumulte attire les uns et les autres de loin. La rédaction locale de Guinéenews© a interrogé quelques citoyens sur les préparatifs de cette fête de l’Aïd.
Néné Gallé Diallo fustige le comportement des bouchers « j’étais venue acheter de la viande mais les bouchers ne sont pas bons, ils ne respectent pas les personnes âgées comme je n’ai pas eu la viande je vais aller acheter le poulet importé » regrette t’-elle. »
Mamadou Camara, quant à lui, ajoute <<je suis là depuis 2heures j’attends mon ami qui est parti nous chercher la viande mais il revient bredouille, ils sont injustes si tu n’as pas de relations tu n’auras pas de viande maintenant je vais aller voir dans les sous préfectures ».
Fodé Moussa Camara, boucher de son état, se justifie « On a beaucoup de difficultés à avoir les bœufs à égorger. Actuellement nous les achetons très chers. Des vendeurs de bétail quittent Conakry et Kamsar pour acheter les bœufs à Gaoual ici. C’est qui explique la hausse du prix du bétail. Auparavant le kilogramme était vendu à 30000 mais aujourd’hui on le revend à 35000 » précise t-il.
Après la boucherie cap dans le marché; Mariama Djelo Sow est vendeuse » Actuellement tout les prix ont augmenté, j’achète mes aliments à Labé.Je vends du poulet importé le kilo à 40000fg,de la pomme de terre à 14000fg,du sel à 5000fg,de l’huile d’arachide à 20000 fg et l’huile rouge à 15000fg le litre.Les chauffeurs taxent très chèrs nos bagages aussi c’est pourquoi nous aussi on ne ne peut vendre moins chère » souligne t- elle.
Après sa sortie au marché Madame Oumou Hawa Keita nous confie » vraiment les condiments sont chers. Avant j’achetais une aubergine à 1000fg mais aujourd’hui elle coûte 2000 à 2500 et le gombo qu’on achetait 3 pour 2000 est vendu à 1000fg l’unité.Nous ne mettons pas les mains sur la tête pour pleurer parce que nous comptons sur Dieu« .
Les couturiers sont les plus frappés par ces durs moments. Maître Abdoulaye Ganess se lamente « C’est une fête exceptionnelle car nous n’avons pas de clients, d’habitude nous refusions de prendre les habits des clients à 10 jours avant la fête et pendant ce mois nous dormions dans nos ateliers mais aujourd’hui c’est à 10h que je suis venu. Les clients disent qu’ils n’ont pas d’argent. Depuis que les frontières sont fermées et le Covid s’est installé nous souffrons énormément « .
Mamadou Saliou Ly est satisfaite car elle a pu récupérer ses habits chez son tailleur maître Cellou Diallo contrairement à Mariama Sow qui regrette de ne pas l’avoir récupérer chez le même tailleur mais d’ici le soir elle espère avoir sa tenue de fête prête.