Dès son arrivée hier mercredi, il a tout d’abord ordonné aux agents des services de défense et de sécurité de se replier et de ne pas agir contre les manifestants. Il s’est ensuite rendu à la résidence de madame le préfet pour un tête-à-tête.
Poursuivant sa médiation, le général de brigade Siba Loholamou a rencontré les femmes et les jeunes frondeurs dans la salle de réunion de la préfecture. Après trois heures de débats avec les parties, le gouverneur s’est dit satisfait et a rassuré la population.
’’C’est l’ambiance, la joie, l’apothéose, tout le monde est content ! Nous sommes allés en négociations dans un premier temps avec les femmes. Celles-ci ont étalé leurs points de revendication au nombre de six ou sept. On les a écoutées et on leur a dit la vérité. Nous leur avons dit que nous prendrons les points de revendication qui sont objectifs et vérifiables. Nous ne sommes pas venus pour qu’on mente sur quelqu’un, pour qu’on jette de l’anathèmes sur quelqu’un d’autre. Nous sommes venus pour défendre la vérité. Ici a Fria, nous dirons la vérité aux gens de Fria, nous dirons également la vérité à toute personne qui serait pointée du doigt dans cette revendication et c’est ce qui a été fait. L’atmosphère de l’entretien était conviviale et on s’est compris… A partir de là, nous nous sommes mis dans la recherche d’une solution. Parce que quand quelqu’un vous dit qu’il y a quelque chose, allez à la recherche de la chose et c’est ce qu’on a fait depuis hier. Nous sommes allés à la vérification des revendications, point par point. On a trouvé certains points qui étaient justes et ceux qui n’étaient pas justes, on les a refoulés’’, a-t-il déclaré.
Il a par la suite, invité les uns et les autres, au respect des consignes données par sa délégation : ’’je leur ai dit que ce qui s’est passé ne devrait pas se passer. Il y a beaucoup d’autres procédures par lesquelles ils pouvaient passer. Il y a monsieur le maire ici, il y a des cadres préfectoraux, il y a le gouverneur que je suis, il y a le ministre, le Premier ministre, il y a le président de la République et il y a des voies de recours. C’est vrai qu’il y a des points de frustrations qui se sont accumulés, il y a des années durant, il fallait porter cela à la connaissance des autorités que nous sommes… Nous avons dit aux femmes de ne pas céder à la provocation et de ne pas provoquer aussi jusqu’au moment où, compte sera rendu à qui de droit, de tout ce qu’on a vu, de tout ce qu’on a entendu et des décisions qui pourraient éventuellement être prises. Je demande à l’autorité préfectorale aussi de garder la même position, de ne pas provoquer.’’
Ce jeudi, il y a un calme qui règne sur la ville de Fria où les rues ont été débarrassées des barricades. Quant au commerce et l’administration, ils ont tous repris leur cour normal.