Contrairement à ce que l’on imaginait, les chauffeurs de taxi sur la route Fria-Conakry, ont vu leurs passagers débarqués de leurs véhicules par un groupe de syndicalistes des deux centrales, la CNTG et l’USTG. Jusqu’ici calmes, les syndicalistes de Fria ont érigé un barrage au niveau de la Cité Démarrage à la sortie de la commune urbaine.
Abdoulaye Diaby, Secrétaire général de l’Union locale des travailleurs de Fria revient sur le retard de la mise en place du barrage : « contrairement à ce que vous pensez, depuis le début de la grève lancée par l’inter-centrale, nous avions sillonné les différentes sections syndicales. A la gare routière, nous avions officiellement interdit les taxis de sortir du parc. Nous avions eu un petit empêchement. C’est la nuit que les courriers ont été balancés dans nos boîtes e-mail. Mais avec la mauvaise connexion, ce n’est qu’à 18heures que j’ai pu accéder à ma boîte. Voilà pourquoi vous voyez ce matin ce barrage pour traquer les chauffeurs qui ne veulent pas respecter l’ordre de l’Inter-centrale « .
Poursuivant, Abdoulaye Diaby dit soutenir la grève : « cette augmentation du prix du carburant est un mal commun et pour les conducteurs d’engins et pour la population. C’est pour cette raison que nous les syndicalistes envisageons de poursuivre la grève tant que le gouvernement ne revient pas sur sa décision« .
Martine Loua, une passagère qui a été débarquée du taxi dénonce le comportement de des syndicalistes : » je me suis réveillée depuis 4 heures du matin pour une cérémonie de baptême à Conakry prévue pour 10 heures et jusque-là je suis bloquée ici. Ce que font les syndicalistes n’est pas bon. Ils revendiquent une bonne chose, mais quand on est embarqué, qu’ils nous laissent partir. Ce n’est pas bien. La grève ne doit pas être obligatoire ! »