Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellences Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatiques et des institutions internationales,
Madame la coordinatrice du système des Nations-Unies
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations de la société civile,
Mesdames et Messieurs les participants,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
Il y a de cela quelques années, Monsieur le Président de la République avait pris sur lui la décision de créer au sein de son gouvernement et ce pour la première fois dans l’histoire de notre pays, un département en charge de la promotion et de la protection des droits de l’homme.
Cette décision résultait d’un engagement pris par Monsieur le Président de la République, celui de mettre les bases pour l’instauration d’un Etat démocratique, respectueux des Droits humains.
En effet, au regard de notre passé récent, marqué par de violations graves et répétées des Droits de l’homme, il avait estimé que pour enclencher un véritable processus de développement inclusif, il fallait d’abord rassembler tous les Guinéens au tour d’un idéal commun basé sur la volonté de vivre et de regarder dans la même direction.
Or pour atteindre cet idéal de vivre ensemble et de participation inclusive, il fallait l’émergence d’une Guinée unie, démocratique et respectueuse des droits humains. Une Guinée qui respecte les droits de tous les Guinéens et de toutes les Guinéennes, quelle que soit leur appartenance politique. Ceci afin de susciter chez chaque Guinéen et chaque Guinéenne le sentiment d’appartenir à ce pays.
Pour de nombreux compatriotes la création d’un tel département, en raison de son caractère novateur fut une surprise.
Pour trouver des éléments de réponse à leur surprise certains ont pensé que c’était juste pour servir de caution morale pour le gouvernement face aux institutions internationales de défense des droits de l’homme. Pour d’autres Monsieur le Président prenait un gros risque en intégrant dans son gouvernement un département qui constituait à leurs yeux une sorte d’anomalie institutionnelle. Car voir un membre du gouvernement s’attaquer aux actions du gouvernement dans un secteur donné était une première.
Mais la vision de Monsieur le Président de la République était claire et il s’est engagé à l’assumer : faire en sorte que notre pays s’installe durablement dans un processus de création d’un Etat respectueux de la dignité humaine.
C’est la raison pour laquelle, malgré le changement de dénomination du département, la problématique des droits humains est restée une des centralités de nouveau département.
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L’une des principales missions des deux départements (Le Ministère des Droits de l’Homme, puis celui de l’unité nationale et de la citoyenneté) a été de doter notre pays d’une lettre de politique nationale de promotion et de protection des droits de l’homme. Cette lettre qui définira les grandes orientations de notre politique de promotion et de protection des droits sera un important outil d’aide à la décision en vue de nous permettre de nous adapter constamment par rapport à l’évolution des droits humains.
Le lancement de ce processus d’élaboration de la lettre de politique nationale de promotion et de protection des droits a été donc une action salutaire pour notre pays.
C’est pourquoi je voudrais profiter de cette occasion pour remercier tous les partenaires techniques et financiers qui ont accompagnés et qui accompagneront, j’en suis sûr, ce processus jusqu’à son aboutissement c’est à dire la dotation de notre pays d’une lettre de politique en matière des droits humains. Je veux nommer le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, l’Union Européenne, le FIDH et Search For common ground.
Mesdames et Messieurs,
Une lettre de politique est une vision d’un groupe ou d’une société dans un domaine donné, en vue de prendre en compte toutes les préoccupations liées à ce domaine. Elle constitue donc un instrument de décision au service du groupe. À ce titre elle doit être le produit de la volonté de ce groupe exprimée au moyen de débats passionnés et contradictoires.
C’est pourquoi je voudrais saluer la démarche participative de ce processus à travers la réalisation des consultations nationales autour des trois catégories de droits (civils et politiques, les droits sociaux et économiques et les droits de solidarité). Ceci dans la perspective de recueillir les avis, critiques et inquiétudes des populations face à cette problématique.
En le faisant, vous avez donné du sens à la lettre, puisqu’elle n’est pas seulement un instrument du gouvernement, mais un instrument de tous les acteurs étatiques ou non étatiques dans notre lutte commune d’instauration d’un Etat de Droit.
Chers participants,
Lors de ces consultations, vous vous êtes exprimés librement sur vos inquiétudes mais aussi vos visions quant à l’émergence d’une Guinée fraternelle et respectueuse des droits de tous.
Le présent forum constitue l’une des dernières occasions avant l’élaboration de la lettre, pour valider et améliorer tout ce qui a été dit auparavant.
C’est pourquoi je voudrais cous exhorter à accorder une importance particulière aux présents travaux, afin d’alimenter encore d’avantage la matière de base pour l’élaboration de la lettre de politique nationale de promotion et de protection des droits de l’homme. Je compte entièrement sur vous pour que les débats soient enrichissants, passionnants mais aussi sincères.
Enfin pour terminer je voudrais remercier le Ministère de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté pour cet important travail, qui je l’espère, sera mené à terme au profit du peuple de Guinée.C’est sur ces mots que je déclare ouvert le forum national des droits de l’homme.
Vive la République,
Je vous remercie.
Discours transmis par Sékou Kéita, Conseiller Chargé de la Communication
Ministère de la Justice/ Rep. Guinée.