Plus d’un an après le déguerpissement des occupants illégaux de la forêt de N’Déré, force est de reconnaitre aujourd’hui le retour de ces mêmes occupants Ivoiro-burkinabé, qui y entretiennent des plantations sans avec la complicité de certains Guinéens, déplore le directeur du centre de gestion environnementale de Nimba et Simandou (CEGENS).
« J’ai envoyé une patrouille du 02 au 07 juin 2020 dans cette forêt, ils ont fait une semaine en brousse et je suis en train de faire le rapport. Ils ont signalé que certaines plantations sont entretenues mais que beaucoup de campements sont abandonnés », a indiqué le Colonel Cécé Papa Condé.
Ajoutant que « des Guinéens sont en train de faire des bas-fonds dans la forêt. Des champs qui ont été pulvérisés au cours de la patrouille. Deux personnes furent arrêtées durant cette patrouille. Là, j’étais prêt à convoquer tous les présidents de districts et de secteurs frontaliers, car ils connaissent les occupants. Ce sont des gens de chez eux. Quand ils entendent qu’il y a une équipe de patrouille ils se retirent dans les campements en Côte d’Ivoire, on ne peut pas aller les attaquer sur le territoire ivoirien ».
Selon lui, ces occupants illégaux sont sur le territoire ivoirien, mais ils profitent pour venir entretenir les plantations de cacao, je vais entrer en contact avec mes amis Jimmy, le directeur des conservateurs de Danané et Zanou qui est directeur régional qui est à Man, pour qu’on puisse faire encore des patrouilles mixtes.
« Mais le problème, c’est que pour faire des patrouilles mixtes, il faut des moyens pour le transport, le carburant, il faut des moyens financiers et il n’y a personne pour financer chez nous et depuis que nous on a fini de déguerpir, on devait brûler les plantations comme les Ivoiriens l’ont fait et chez nous en Guinée les autorités n’ont pas pris de décisions dans ce sens.
Les gens sont toujours tolérants ils disent que les gens ont fini de planter, si on les chasse la forêt, on va envahir les plantations, ça devient une répétition pour nous », a-t-il souligné.
« Maintenant le gouvernement a pris une disposition depuis une semaine, deux compagnies ont fait le tour le long des frontières avec la Côte d’Ivoire et le Liberia. Nous sommes tous conscients du problème de la réserve des biosphères et nous produisons le même rapport devant l’Unesco. Nous sommes sur le deuxième rapport que nous devons envoyer », a révélé notre interlocuteur.
Avant de terminer, il a regretté la mort du Guinéen poignardé à la frontière et demandé qu’il qu’une enquête soit diligentée par les autorités guinéennes pour informer les autorités ivoiriennes, afin d’arrêter l’auteur de cet assassinat, qui a pris la clé des champs.