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Fête du 1er mai à Mamou : les travailleurs égrènent tout un chapelet de difficultés 

A l’occasion de la célébration de la fête internationale du travail, les travailleurs des différents secteurs d’activités à Mamou se sont retrouvés ce 1er mai au tour de l’intersyndicale locale pour célébrer l’événèment. L’occasion a été mise au profit pour dégager devant les autorités locales (Gouverneur et Préfet) les difficultés rencontrées pendant cette période de transition.
Elhadj Mamadou Saliou Sigon Baldé, le secrétaire général de l’Union locale des travailleurs de Mamou indique : « actuellement notre pays traverse une crise économique malgré les efforts des autorités de la transition pour la relance de notre économie, la réfondation de l’État, le rétablissement de la justice et l’égalité de droit entre tous les citoyens. En dépit d’un potentiel économique envié par plusieurs pays, la Guinée continue à importer du riz et d’autres d’enrées de première nécessité. Cette situation qui a pour corollaire la sortie massive des devises pèse lourdement sur les possibilités d’un développement endogène des secteurs de croissance comme l’agriculture dont la mise en valeur permet d’aboutir à l’autosuffisance alimentaire et la création d’emploi snotamment en faveur des jeunes« .
Poursuivant, Elhadj Sigon a dégagé d’autres difficultés non de moindres dont rencontrent les travailleurs dans les secteurs du transport et de l’éducation : « l’obtention des pièces biométriques dans les différentes régions de l’intérieur. La hausse vertigineuse des prix de la carte grise et des permis de conduire au niveau du secteur de transport que nous souhaitons revue à la baisse. Le non paiement des salaires des contractuels communaux pour plusieurs mois qui risque de perturber les évaluations et les examens de cette année si des mesures correctives ne sont pas prises pour contribuer à la qualification du système éducatif dans notre pays« .
A ces préoccupations, s’ajoutent des grands maux notamment « La cherté de la vie, conséquence d’une inflation galopante qui érode le pouvoir d’achat des travailleurs et leurs familles, le non respect des engagements conclus à la suite des négociations avec les gouvernements précédents dont les conséquences sont sources de frustrations sociales et de conflits collectifs.
L’insécurité caractérisée par des attaques à mains armées devenue monnaie courante endeuillant plusieurs familles guinéennes. Le viol, le harcèlement sexuel à l’égard des jeunes filles et femmes. Le chômage des jeunes à la recherche du premier emploi. Les licenciements abusifs sur base de violation permanente de la législation de travail et des différents accords collectifs dans le secteur privé surtout. les bas salaire, l’absence de couverture sociale sont autant de maux qui affectent négativement les conditions de vie et de travail des travailleurs dans notre pays« , conclut-il.
Dans sa réponse, le Colonel Aly Badara Camara, Gouverneur de région, a été très clair :  » le gouvernement de transition n’est pas un gouvernement de promesses. Nous sommes sur la trajectoire de faire l’administration où il fait bon vivre. Que chacun se sent dans les conditions les meilleures. je vous invite à la réflexion. A la poursuite du dialogue social afin d’élaborer l’ensemble des propositions et convenir des actions à mener pour un monde de travail plus sain et plus juste sur la voie du progrès social tracée par le CNRD. Nous sommes tous des Guinéens. Il faut donc avoir le souci de servir l’État et non pas se servir de l’État. Nous devons tous participer au développement social, au développement harmonieux de notre cher pays la Guinée notre maison commune » a t-il lancé.
L’occasion a été aussi mise à profit pour rapprocher les deux factions locales de l’USTG ( Abdoulaye Sow et Abdoulaye Camara) qui dans les années précédentes étaient à couteau tiré pour le contrôle dans la routière de la Conserverie à Mamou.
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