À Boké, à quelques jours de la fin du ramadan, les différents marchés du centre-ville de la Commune urbaine connaissent une affluence sans précédent en préparation de la fête de l’Aïd Al-Fitr. Une cérémonie marquant la fin du mois de jeûne et d’endurance pour les musulmans du monde entier.
Au marché des 400 Bâtiments, situé dans le quartier Yomboya, ainsi qu’au marché Hangar, dans le quartier Khougnèwade1, les clients venus de tous les horizons se précipitent pour se procurer des vêtements afin de mieux paraître le jour de la fête de Ramadan. Certains se plaignent de la conjoncture économique qui affecte leur quotidien en cette période de transition militaire.
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« C’est très difficile de gagner de l’argent en ce moment. Ce que j’ai économisé, c’est ce que j’utilise pour acheter des vêtements, et je trouve que c’est insuffisant pour moi et mes enfants », raconte Djenabou Camara, une mère de famille rencontrée au marché Hangar. Même si de nombreux clients sont présents, il n’y a pas beaucoup d’achats, ajoute un vendeur : « Les acheteurs disent que les articles sont chers, alors que nous, quand nous vendons à un prix bas, nous n’avons pas de bénéfices. Chez moi, un uniforme pour enfant coûte entre 50 000 et 65 000 francs guinéens », explique Idrissa Bah, vendeur d’articles divers au marché des 400 Bâtiments.
Pour passer cette fête dans l’allégresse, les fidèles musulmans invitent les autorités de la transition à revoir les prix des articles vendus sur les marchés. « Le gouvernement doit faire des efforts pour permettre aux commerçants d’importer les marchandises à des prix réduits, comme il l’a fait pour les denrées alimentaires », estime un interlocuteur, qui propose également que les prix des articles soient gérés par l’État.