Site icon Guinéenews©

Fermeture des boucheries de Labé : les consommateurs, otages de la crise de viande

La boucherie centrale de Labé est fermée depuis le 20 mai par la mairie. Une mesure qui prive sans doute la population de viande dans les points habituels de vente dans la commune urbaine. L’équipe communale accuse les bouchers d’avoir violé le protocole d’accord qui la liait aux bouchers.

Diallo Mamadou Aliou Sampiring, le premier vice-maire de Labé explique le fond de ce malentendu avec les bouchers : « face aux multiples violations des accords, on a préféré fermer la boucherie jusqu’à ce qu’ils sachent que le local nous appartient et qu’ils acceptent vraiment de ramener le prix du kilogramme de la viande à 45 000 GNF. Vous savez, nous n’avons pas imposé ce prix, ce sont eux-mêmes les bouchers qui nous ont demandé de les laisser vendre le kilogramme à 45 000 GNF. Maintenant, ils refusent de vendre à ce prix qu’ils ont proposé. En toute violation de ce initial, ils vendent le kilo de viande à un prix différent aux consommateurs. C’est sûr que cela va beaucoup fatiguer les consommateurs mais on ne peut pas laisser les bouchers agir de la sorte tout reniant leur propre engagement. On ne peut pas les laisser faire comme ils veulent. A Popodara aujourd’hui, le kilogramme de viande est vendu à 40 000 GNF. Les bouchers qui y sont achètent leurs bœufs où ? Ils les achètent au même endroit que ceux qui sont en ville ici. »

De son coté, Boubacar Kanté qui est responsable chargé des conflits à la coopérative des bouchers de Labé, reconnaît une violation de l’accord par son équipe : « c’est vrai qu’on avait conclu avec la commune pour que le kilogramme de viande soit vendu à 45 000 GNF. Mais les bouchers n’ont pas respecté cette convention. C’est pour cela que la commune est venue récupérer les clés. C’est une réalité, des bouchers ont vendu le kilogramme à 50 000 GNF. Toutefois, je précise que je n’ai vu aucun boucher vendre le kilogramme à 55 ou 60 000 GNF le kilo de viande. Tous les bouchers sont impactés par cette crise. Car on est tous des chefs de famille. Et si notre unique activité est bloquée, l’impact est grand comme vous pouvez l’imaginer… »

Il faut signaler que jusque-là, aucun terrain d’entente n’est trouvé entre les deux parties.

Quitter la version mobile