Située à 120 Km de Tougué, la commune rurale de Fello Koundoua est l’une des localités les plus enclavées de la Guinée surtout en saison hivernale. Dans une interview accordée à Guineenews©, Boubacar Sonnoron Baldé, le sous-préfet de Fello Koundoua a dépeint les points critiques de sa localité avant de lancer un appel à l’Etat et aux partenaires.
« Nous avons assez de points critiques sur la route de Fello Koundoua. D’abord, à Dounkita, qui pose d’énormes difficultés aux usagers de la route. Ensuite, il y a Bâma qui se trouve être un autre point noir car n’ayant pas de pont. Avant d’arriver à N’Guessa Oula à la frontière avec le Mali, il y a également N’Dantary qui est un autre point difficile à dépasser. Tous ces points énumérés méritent d’avoir des ouvrages de franchissement« , a-t-il déploré.
Poursuivant son intervention, notre interlocuteur a évoqué la situation de l’axe vers Koubia, l’autre voix d’accès de Fello Koundoua. » Vers Takabara sur la route de Koubia aussi les difficultés sont les mêmes car à Afia Kéléguen on a besoin d’un autre pont tout comme à N’Garadié. En saison hivernale avec les grandes pluies, les usagers sont obligés de patienter des heures durant avant de traverser. Certains risquent leur vie en plongeant leur engin », note le sous-préfet.
La seule réjouissance du côté de la route de Fello c’est l’installation d’un pont au niveau de Pinthiekoun qui est en cours de réalisation. Selon Boubacar Sonnoron Baldé le sous préfet de Fello Koundoua: » le pont de Peinthuekoun est salutaire pour les citoyens de Fello Koundoua et tous ceux qui pratiquent la route. Depuis des années on a sollicité un pont à ce niveau mais sans succès. C’est l’UNICEF qui a bien voulu nous octroyer ce pont et les travaux sont en bonne voie de réalisation. Nous les remercions pour ce geste ». >> a déclaré
Joint au téléphone par notre rédaction, des citoyens de Fello Koundoua relatent les difficultés qu’ils rencontrent en période hivernale: « pendant la période des grandes pluies, on reste 2 à 3 jours sans traverser nos rivières faute de pont. Même s’il y a des affaires sociales de l’autre rive, tu es obligé d’attendre. Certains jeunes font traverser par exemple les motos en les portant avec des bois. Ils nous font payer 30 mille parfois 40 mille », regrette Mody Ousmane.
De son côté, Dame Hawa, exerçant le petit commerce renchérit : »je fais le petit commerce. Pendant l’hivernage, il m’arrive de rester deux semaines sans avoir de la marchandise parce que certains chauffeurs préfèrent ne pas venir à cause de la montée des eaux de nos rivières. Si les condiments te manquent, tu ne peux rien si non qu’attendre jusqu’à ce que les véhicules viennent pour le marché hebdomadaire de Guessa Oula à la frontière avec le Mali. »
Pour aider sa population à sortir de cette situation, autorités et populations locales lancent un appel à l’Etat et aux partenaires avant de remercier les médias pour leur rôle dans le désenclavement de leur localité.
« Je lance un appel à l’État et aux partenaires pour que tous les points critiques énumérés plus haut puissent avoir des ouvrages de franchissement pour que Fello Koundoua soit désenclavé. Je finirai par remercier tous les médias qui nous aident à sortir de l’ornière notamment Guineenews », a conclu le sous-préfet.
A noter que Fello Koundoua est une zone de production de l’arachide par excellence. Son désenclavement ferait du bien à toute la préfecture de Tougué.