Lancés ce 8 avril 2019 au village Ballayany dans la commune urbaine, les tests physiques des épreuves de présélection ou épreuves d’admissibilité pour le recrutement des jeunes gens au sein des forces armées guinéennes se poursuivent. Ces épreuves sont à la fois difficiles pour les uns et terribles désillusions pour les autres.
À l’issue de ces deux premières journées de dur labeur, 34 candidats dont deux filles ont mis une fin prématurément à leur préslélection. Ils ont jeté l’éponge en pleins tests. Ces candidats ont été incapables d’achever la course des huit kilomètres. Ce qui était une aubaine au début s’est vite transformé en désenchantement pour ces candidats.
Les démissionnaires évoquent des contractures musculaires, des crampes et de l’échauffement des pieds, etc. Ces candidats démissionnaires ont tous été admis aux urgences de l’hôpital régional de Faranah par la Croix-Rouge où ils ont reçu des soins intenses.
Selon le médecin Aide santé et Surveillant des urgences de l’hôpital régional de Faranah, Ibrahima Solo Condé, ces abandons sont dus au manque d’exercices physiques des jeunes.
« Les gens ne font pas assez d’exercice physique sinon c’est des jeunes. C’est un manque d’entraînement », explique-t-il. Poursuivant, il dira que depuis le début des opérations, l’hôpital n’a pas enregistré de « cas graves. Nous, on ne peut pas appeler ça cas graves par ce qu’on pouvait maîtriser et on a maîtrisé. Parmi les 17 qu’on a reçus aujourd’hui, il y avait un seul cas inquiétant mais on l’a réanimé. Il a mangé devant nous. Maintenant là, il est au lit avec les parents. Il est en train de manger. Les paramètres sont bons. Nous avons réalisé sa glycémie, tout est bon. C’était le seul cas sinon tout le reste, on n’a pas fourni d’efforts. Par ce qu’il faut les ventiler, il faut les donner de l’eau et du sucre ».
A Faranah, près de 4 000 candidats compétissent pour 250 places en présélection.