Depuis plus d’une semaine, le personnel du tribunal de première instance de Faranah est menacé de libérer le local privé en ruine, qu’il occupe depuis 2010, par une entreprise de construction. Ce local était la résidence privée du feu président Ahmed Sékou Touré. C’est la famille Touré qui a passé ce local sans contrepartie à la justice, quand il s’agissait de la reconstruction du tribunal, il y a 13 ans de cela, d’après des sources proches du dossier.
Aujourd’hui, le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya a décidé de renover l’ancienne résidence du feu Ahmed Sékou Touré, qui était à l’abandon depuis sa mort. Vu le démarrage des travaux de rénovation, l’entreprise chargée des activités aurait donc demandé au personnel du tribunal de première instance de Faranah, de libérer le local, il y a environ une semaine.
Ce qui sans doute mettrait les travailleurs dans des difficultés de trouver un bureau.
Il faut rappeler toutefois que la reconstruction du tribunal de première instance de Faranah avait démarré sous l’ère du CNDD. Sans aucun résultat probant.
Pourtant, lors du périple du ministre de la Justice, garde des sceaux à l’intérieur du pays, il avait été promis par l’entreprise en charge de la reconstruction du tribunal de première instance de Faranah, qu’il recevra la clé le mois de juin 2023 mais. Une promesse qui a toujours du mal à se réaliser. Surtout quand on sait que le coût global des travaux de reconstruction de ce bâtiment s’élève à plus de quatorze milliards de nos francs.
Faut-il rappeler également qu’après plus de 60 ans de souveraineté nationale, le manque criard d’infrastructures judiciaires reste toujours une plaie pour certaines villes de la Guinée, alors que la justice reste déterminante dans la restauration d’un État de droit.