Présidés par le gouverneur de région, les travaux se déroulé à l’institut supérieur agronomique Valérie Giscard D’Estaing de Faranah.
L’objectif principal de ce forum est de créer et maintenir un espace périodique d’échanges d’idées entre ces acteurs dans le but de susciter un débat autour des MGF (mutilations génitales féminines) et connaître leurs points de vue en la matière, mais spécifiquement pour diffuser des débats, des informations claires des multiples secteurs ainsi que des points de vue différents des personnes clés au niveau national jusqu’au plus petit village du pays.
Au nom des participants, Oumar Kourouma, enseignant au lycée-collège Franco-arabe de Faranah explique : «…Nous avons compris beaucoup de choses. Ce que nous avons trouvé comme solution, c’est d’abandonner cette pratique. La législation guinéenne interdit déjà l’excision. Donc, nous tous, nous devons nous en tenir à ça et abolir cette pratique. Nous devons faire en sorte pour lutter contre les mutilations génitales des femmes. Nous comptons vulgariser les conséquences négatives en informant les populations sur ce que c’est que les mutilations génitales féminines.»
En prenant la parole, le Conseiller technique du programme santé de la reproduction de la GIZ, Docteur Amadou Camara, a précisé : «parmi les problèmes de santé qui affectent dangereusement la santé sexuelle des adolescents et jeunes, se trouvent les MGF. De par sa gravité, sa fréquence et surtout ses conséquences sanitaires et sociales sur les femmes. Le taux de prévalence des MGF en Guinée est l’un des plus élevé au monde. Les MGF constituent un problème réel de santé et un fait de société de grande ampleur qui bafoue de droit à l’intégrité physique des femmes, d’où la nécessité d’en faire un débat.»
Dans son discours de circonstance, le gouverneur de la région administrative de Faranah, Lancéi Condé a rappelé que l’excision est un fléau qui ravage nos communautés, notre société en rendant difficile l’accouchement et exposant la femme à plusieurs conséquences. Selon le gouverneur Condé, le constat révèle que malheureusement la Guinée vient en deuxième position au plan mondial dans le cadre de cette excision. J’ai le cœur serré, a-t-il martelé avant d’inviter les participants à plus de patriotisme pour réduire le taux de prévalence de ce phénomène dans la région.