Détectés la semaine dernière pour la première fois en milieu scolaire, les cas positifs au Covid-19 ne cessent de se multiplier dans la région administrative de Labé. La situation est devenue à ce jour très préoccupante. En moins d’une semaine, les cas positifs sont passés de 5 à 18 dans une même école de la commune urbaine. Une propagation qui relance le débat sur la baisse de vigilance de la population par rapport au respect des gestes barrières.
« Les 16 élèves et les deux encadreurs sont tous hospitalisés actuellement et leur état est stationnaire pour l’instant, il n’y a pas de cas compliqué. Mais à cette allure, nous risquons d’être vraiment débordé. Il faut qu’on trouve de la place pour les autres élèves. D’ici là, on va demander aux élèves, aux encadreurs, à tout le monde d’accepter de se protéger », interpelle Dr Mamadou Oudy Bah, le directeur régional de la santé (DRS) de Labé.
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Selon lui, la chaine de contamination aurait ses racines dans cette même école : « on doit continuer les dépistages dans cette école jusqu’à ce qu’on touche tout le personnel avant de continuer avec les autres. Maintenant, on exige le port des bavettes et le lavage des mains avant que les élèves n’accèdent aux salles de classe. En plus, il falloir prendre également leur température. Il faut signaler que dans la famille du premier élève testé positif, il n’y a aucune contamination. Certainement, il a été contaminé au niveau de l’école. Nous sommes en train de poursuivre les recherches ce matin. Car, on a reçu deux experts qui sont à pied d’œuvre et qui prennent les températures. »
Aujourd’hui, les risques d’une résurgence de la pandémie à l’échelle de la région. « En 2020, on avait eu 237 cas de Covid-19, de mars à décembre dans notre région. Et parmi ces 237, il y a eu 27 prisonniers. En 2021, on a eu 46 cas dont 34 à Labé. Ce qui est particulier à Labé, c’est qu’il y a 16 élèves et deux encadreurs au sein d’une école privée. Au niveau de la prison, on a eu deux prisonniers référés à Conakry alors qu’à Tougué, nous avons eu 3 cas depuis le début de l’année et ces trois personnes sont guéris et sortis. À Koubia, nous avons eu deux cas qui sont guéris. Autre particularité, c’est la préfecture de Mali où on a eu 7 cas parmi lesquels il y a eu un décès (un cadre de la DPE), deux référés à Conakry et les autres sont hospitalisés. Hier, durant la journée ils ont testé 24 personnes parmi lesquelles deux étaient positives dont un élève. Ce matin, le DPS (directeur préfectoral de la santé) et le DPE (directeur préfectorale de l’éducation) se sont mobilisés pour sensibiliser l’école dans laquelle il y a eu ces cas positifs pour continuer le dépistage », annonce Dr Oudy Bah.
Depuis l’explosion de ces cas de Covid-19 dans cette école, c’est une psychose générale qui s’empare désormais des élèves et leurs encadreurs.