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Expertise France initie un atelier sur les stratégies à mettre en place pour éradiquer la traite des humains

A l’initiative d’Expertise France, un atelier de formation des membres du Comité national de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées en Guinée s’est ouvert ce mardi 12 janvier 2021, à Conakry. Un cadre de concertation qui est rehaussé de la présence d’une forte délégation ivoirienne.

Il s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée, avec pour objectif, définir les stratégies à mettre en place afin d’éradiquer la traite transfrontalière entre les deux pays.

Dans son discours de bienvenue, le Président du Comité national de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées en Guinée, s’est félicité de la tenue de cette rencontre pour parler de la traite des personnes, cette équation transfrontalière de mobilité qu’il faille aborder avec la coordination des efforts et l’implication de chacun et de tous.

« C’est une rencontre qui est inscrite dans le plan d’action global du Comité national de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, un plan d’action que nous avons élaboré en 2020 et qui a connu la participation de l’ensemble des acteurs intervenant sur la question. Cette activité rejoint le dernier axe du projet global de lutte contre la traite dans les six pays du Golfe de la Guinée. Parce que nous avons estimé qu’il fallait mettre en place un cadre de concertation avec nos homologues de la Côte d’Ivoire, vu le flux migratoire entre les deux pays », a motivé M. Aboubacar Sidiki Camara.

Evaluant la portée de la rencontre de Conakry, le Directeur régional du Projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée (ALTP) a déclaré qu’il s’agit là de mûrir une réflexion pour voir les bonnes pratiques et les expériences de chacun, les partager et voir ensemble la possibilité de développer une pratique commune, pour être plus efficace dans tout ce qui a trait à la lutte contre la traite des personnes dans les pays couverts par le projet.

« Nous souhaitons qu’au terme de cette rencontre, que chacun ait un peu plus d’éléments pour aborder toutes questions relatives à la traite des personnes de manière professionnelle, efficace, et élaborer des actions en commun entre les deux pays », a formulé M. Alessandro Rabbiosi.

Pour sa part, Mme Virginie Yapo, Secrétaire exécutive du Comité national de lutte contre la traite des personnes en Côte d’Ivoire, s’est réjouie de l’organisation de ce cadre d’échanges. En ce sens que celui-ci, dira-t-elle, va permettre aux uns et aux autres non seulement de savoir comment les différents comités fonctionnent, mais aussi de connaitre le cadre légal de chaque pays. « Egalement, il nous permettra de mener des actions en synergie pour la prise en charge des potentielles victimes de traite, de crimes et de pratiques assimilées à la traite des personnes », a évalué Mme Yapo.

A sa suite, son compatriote, son compatriote Dr N’Guettia Martin, par ailleurs Secrétaire exécutif du Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants en Côte d’Ivoire, s’est déclaré heureux d’être à Conakry, aux côtés de ses collègues de la Guinée, à l’initiative d’Expertise France sur la question de traite des humains dans les pays du Golfe de la Guinée.

« C’est une problématique importante, une problématique qui relève du domaine des droits de l’Homme pour lesquels nos deux Etats sont engagés à travailler ensemble afin de pouvoir éradiquer ce phénomène transfrontalier. Et donc, aucun pays ne peut arriver à bout de ce phénomène. Il faut absolument que nous réussissions à mutualiser nos efforts, à développer la coopération sous régionale et la coopération bilatérale entre nos différents pays pour pouvoir partager les bonnes pratiques de sorte à pouvoir proposer des solutions idoines pour freiner ce phénomène qui touche aux droits de l’Homme et gâche la vie à beaucoup de nos concitoyens », a-t-il indiqué.

Avant de déclarer ouvert l’atelier de formation conjointe, le Chef de Cabinet du ministère de l’Action sociale et des Personnes vulnérables a dit que la Guinée est beaucoup avancée dans le système de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées.

Toutefois, M. Idrissa Sané, a formulé l’attente, c’est de voir cet acquis s’élargir un peu plus au-delà du pays pour ensemble mener des actions concertées et persévérantes à tous les niveaux, afin qu’on puisse endiguer ce fléau qui touche surtout les femmes et les enfants.

Le coût du Projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée s’élève à 18 millions d’euros, dont 17 millions 400 mille par le Fonds fiduciaire de l’Union européenne et les 600 autres mille euros par la France, pour intégrer dans l’action le Togo et le Bénin qui n’étaient pas à l’époque éligibles pour le Fonds fiduciaire d’urgence. Le projet, mis en œuvre par Expertise France, concerne la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria.

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