Le projet a été lancé ce samedi 05 juin à Conakry. Après le succès des deux précédents dans les préfectures de Mamou, Dalaba et Pita en 2019 ; Faranah, Dabola et Dinguiraye en 2020, le collectif met le cap sur la Région administrative de Labé (Labé, Mali et Tougué) mais particulièrement dans la préfecture de Koubia.
L’année dernière (2020) la préfecture de Koubia s’est illustrée par ce qui a été perçu finalement comme un scandale. En effet, sur les 47 814 admis au plan national, la préfecture de Koubia n’a enregistré aucun admis sur 195 candidats soit 00%. Et c’est presque pareil au Bac avec 05 admis sur près de 100 candidats. C’est pourquoi les enseignants volontaires en font une priorité.
« Nous avons particulièrement envie d’aller apporter un appui aux candidats de Koubia. Vous savez l’année dernière, ils ont présenté près de 200 candidats, ils n’ont eu aucun admis malgré un réexamen des feuilles, personne parmi eux n’a obtenu la moyenne. Les chiffres révèlent que sur la dizaine de collèges qu’abrite la préfecture, il n’existe aucun enseignant dans certaines matières fondamentales notamment les mathématiques, la physique, la chimie, etc… Pour toutes ces raisons, nous avons décidé d’élaborer un programme spécial pour le niveau BEPC à Koubia. Le projet est dénommé « Koubia Objectif BEPC ». Nous avons mobilisé des enseignants volontaires depuis plusieurs mois qui vont aller à Koubia à partir du mois de juillet, ils vont travailler avec les candidats. »
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Cette année, c’est aussi la composantes « 224chapeau, les filles ! » cette composante consiste à booster le moral des candidates à travers des conseils de développement personnel, des échanges d’information et des formations afin de les encourager à ne pas abandonner les études. A en croire la coordinatrice, les filles classées 1ères de chaque option dans les 5 préfectures seront conviées à Conakry pour être coachées par des marraines modèles.
En marge du cas général, le constat est plus alarmant chez les jeunes filles. Pour l’année 2020 par exemple, la région a présenté 916 filles pour 179 admises, soit 19,54%. Cette disparité des résultats avec ceux des garçons tenait du fait qu’elles étaient constamment victimes des inégalités sociales. Si en général, les candidats au baccalauréat dans les régions préparent cet examen dans des conditions difficiles, les candidates, elles font face à plusieurs autres obstacles. Elles sont souvent victimes des traditions culturelles et des violences sexuelles etc… Explique Safiatou Guissé
A savoir comment, ils arrivent à financer toutes ces activités, les initiateurs expliquent qu’ils font appel à la solidarité des volontés.
« Pour le moment et comme chaque année, nous avons d’abord nos cotisations ensuite les médias pour relayer nos messages afin que les bonnes volontés les personnes sensibles, les entreprises sensibles acceptent de nous accompagner ».