Interrogé ce jeudi 08 juin 2023 lors de l’émission Hallein Fopp sur la radio Espace Foutah, Boubacar Sila Bah, substitut du procureur de la république près le tribunal de première instance de Pita, soutient que jusqu’à présent, les recherches n’ont rien donné. Toutefois, il sollicite une meilleure collaboration de la population. « Pour l’instant, personne n’a été rattrapé ; les recherches se poursuivent. Les forces de police et toutes les brigades de gendarmerie sont informées et la collaboration de la population est vivement souhaitée », déclare-t-il.
En ce qui concerne le déroulement de l’évasion, le substitut du procureur de Pita explique : « Le 31 mai 2023 à 01 heure du matin, le régisseur de la prison m’a appelé pour m’informer de l’évasion de prisonniers de la deuxième cellule. Cette nuit-là, il n’y avait que deux agents de garde à la prison. Les fugitifs ont réussi à défoncer la charpente métallique à l’aide de leurs draps de lit, car il pleuvait beaucoup cette nuit-là. Ils se sont alors faufilés à travers les tôles pour s’enfuir, laissant derrière eux un seul détenu qui a refusé de s’évader. Parmi les 20 évadés, 7 étaient des condamnés purgeant leur peine, tandis que les 13 autres étaient en attente de jugement ou en cours de procès. J’ai demandé un rapport au régisseur de la prison et un mandat de recherche a été lancé », affirme-t-il.
Face à cette situation, le parquet de Pita a décidé de transférer les autres détenus à la prison civile de Labé. Concernant les causes de cette énième évasion, Boubacar Sila Bah, substitut du procureur de la république près le tribunal de première instance de Pita, est très clair. « Selon moi, c’est avant tout dû au fait que Pita n’a pas de prison. De plus, il n’y a même pas 5 gardes pénitentiaires ici, leur nombre est insignifiant, car ce jour-là, il n’y avait que deux gardes. De plus, ils ne sont pas armés, ils n’ont même pas un couteau », déplore le substitut.