En raison de la menace de grève du SLECG, le département en charge de l’Education a anticipé la tenue des évaluations scolaires de fin d’année (compositions de passage, examens blancs) sur l’ensemble du territoire national. Histoire, d’éviter des perturbations lors du déroulement de ces examens.
Le département de l’Education dans une correspondance signée du Secrétaire général, Gasimir Diaora et adressée aux structures de la base, justifie cette décision en soutenant qu’il s’agissait de permettre aux élèves d’aborder leurs évaluations de fin d’année dans les conditions climatiques favorables et sécurisées au regard des dégâts déjà enregistrés sur certaines infrastructures scolaires mais aussi permettre aux candidats des différents examens de s’auto-évaluer afin d’identifier leurs manques dans telle ou telle matière et de disposer d’un temps suffisant pour une meilleure préparation.
Ces évaluations tenues dans des conditions d’anticipation et de pression ont été loin de respecter les règlements qui régissent les évaluations et examens scolaires dans le pays. Sur la répartition annuelle du programme, le département de l’Education avait initialement prévu la tenue des évaluations de fin d’année. C’est-à-dire du troisième trimestre au mois du juin. Un calendrier réaménagé du département a ramené ces évaluations au 23 mai pour finir le 5 juin.
A Mamou, sur instructions de l’inspection régionale de l’éducation, tous les chefs d’établissement ont été a obligés d’organiser les évaluations du 24 au 28 mai en cinq jours. Si les candidats aux examens ont été évalués dans leurs matières de spécialité, ceux des classes intermédiaires ont composé pendant ces cinq jours sans repos dans toutes les matières. Il ya des élèves par endroits qui ont composé dans quatre matières le même jour.
Cette situation a conduit à la mauvaise organisation de ces évaluations dans les écoles. La rédaction locale de Guinéenews© a constaté des classes pléthoriques avec 3 ou 4 élèves par table-banc au lieu d’un. Les élèves ont composé avec leur sac-à-dos ou encore avec leurs téléphones. Les Surveillants étaient dans l’incapacité d’interdire les communications entre les élèves. Certains élèves ayant pris leur temps à photographier les pages de leurs cours échangent les réponses via Messenger pour permettre à tous et en même temps de recevoir les copies. «Nous avons été surpris par les compositions, on n’a pas eu le temps de réviser les leçons », a confié un élève à Guinéenews. Cette triste réalité amener chaque responsable à réfléchir sur l’avenir et la qualité de l’Education dans notre pays.