Dans le souci de créer les meilleures conditions possibles pour un cadre de vie normal pour les populations de Conakry et celles des villes de l’intérieur, l’Etat, avec l’appui des partenaires, vient de lancer un projet axé sur l’assainissement.
Pour cela, le gouvernement, à travers l’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique, a décidé, qu’avec l’appui de l’Union européenne, il puisse assurer la professionnalisation de la gestion des déchets solides.
Ledit programme devrait obéir à la mise en place d’une des composantes les plus importantes : celle de l’organisation de la pré-collecte. Autrement dit, les déchets collectés au niveau des ménages et leur mise au niveau des points de regroupement qui vont être financés et aménagés par l’Union européenne.
Ceci dit, la professionnalisation de la gestion des déchets solides va s’articule autour d’un certain nombre de maillons, notamment la pré-collecte, la collecte, le transfert et la gestion de la décharge.
Selon le directeur général de l’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique (Anasp), ce projet connaitra deux volets de traitement. Et que son agence va faire en sorte qu’il y ait la filière de valorisation des déchets qui ne peuvent pas être recyclés.
«Les PME vont déposer les déchets au niveau de ces points de regroupement. Et les groupements d’intérêt économique vont être crées et qui, à partir des points de regroupement, vont faire des opérations de tri. Nous allons donc créer et entretenir la filière de valorisation des déchets. A ce niveau, les jeunes peuvent s’organiser pour s’intégrer dans ce secteur», explique Sory Camara au micro de Guineenews.
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Les déchets valent de l’or
Sous d’autres cieux, les déchets constituent une source de création d’emplois et de richesses. Ce qui n’est nullement le cas en Guinée où les autorités décident désormais de transformer sur place les déchets qui seront recyclables. Et les non-recyclables seront déposés au niveau d’une décharge qui sera aménagée et mise à la disposition de l’opérateur qui va être recruté à cet effet.
«Au niveau de cette décharge, on produira soit le gaz, soit l’électricité. Cela dépendra de l’offre que l’opérateur va nous proposer à l’issue de l’appel d’offres qu’on va organiser», informe-t-il.
Le site de la décharge
Aujourd’hui, la décharge de la Minière fait l’objet de préoccupation au niveau de tout le monde. La nécessité donc de créer une nouvelle décharge est plus qu’impérieuse. Et le directeur général de l’Anasp en est fortement conscient. Mais Sory Camara fait remarquer qu’on ne crée pas une décharge quand on veut, tout comme on ne ferme pas non plus une décharge au bon vouloir de ceux qui sont à côté.
«La création d’une décharge obéit à des critères. Il y a des études qu’il faut mener. Ce qui fait que la décharge de la Minière, on va l’exploiter pour une période d’environ un an et demi, deux ans. Nous allons la fermer. Et pendant ce temps, avec l’appui de l’Union européenne, nous sommes en train d’identifier un site aux alentours de Coyah, un site d’environ 50 hectares. Ce site va être aménagé. On va en faire un centre technique qui va recevoir les déchets de la zone spéciale de Conakry, de Kindia et de Coyah pour produire de l’électricité», indique-t-il.
«Donc, poursuit l’ancien directeur général adjoint du Port autonome de Conakry, c’est vers cette professionnalisation que nous sommes en train de nous acheminer. Et nous demandons à ce que tout le monde y contribue».