Les travaux du projet d’électrification de la commune urbaine de Lélouma entamés depuis 2015 par une société de la place sur financement du gouvernement guinéen peinent encore à être finalisés.
Malgré la mise en place du site d’approvisionnement, la construction des locaux devant abriter les bureaux de la société électricité de Guinée ( EDG), l’implantation des lignes électriques, le tirage des câbles jusqu’au niveau de compteurs installés dans les foyers ainsi que les premiers essais réalisés depuis plus d’un an, le lancement officiel du courant électrique tant attendu dans la cité tarde encore à se concrétiser constate sur place Guineenews.
Conscient de la situation, le coordinateur en charge des questions techniques de l’EDG à l’intérieur du pays tente d’apporter des précisions : « effectivement les réseaux sont déjà réalisés à Lélouma, Tougué, Mali et Koubia mais on n’a pas eu les possibilités de mettre ça en service. Au moins, Lélouma est beaucoup en avance parce que les autres lieux n’ont pas de groupe électrogène », précise dès l’entame Sagno Lamine Evens.
Poursuivant, le coordinateur évoque tout d’abord le problème lié au personnel à l’EDG » il y a d’abord le problème lié au personnel qui est un aspect très important. Au niveau de EDG, on a des sérieux problèmes de personnel. Sinon, à Lélouma, techniquement, on avait déjà atteint là où il fallait être. J’ai envoyé des équipes, on a fait même les essais. Des essais concluants. Et tout le monde a vu. (…), » a t-il rappellé.
Et toujours à Sagno Lamine Evens d’ajouter : « en plus du manque de personnel, il y a aussi le problème lié à l’acheminement du gaz oil qui n’est pas du tout aisé vu l’état des routes mais qui n’est pas un facteur très bloquant » reconnaît-il avant de pointer une fois encore le manque de personnel » là, c’est le problème lié au personnel qui doit être résolu. Par exemple, à Boffa, depuis une année, il n y a qu’un seul agent et c’est extrêmement dangereux. Car on ne peut pas être au four et au moulin à la fois.
Lélouma est aujourd’hui l’une de nos priorités. Parce que tout est presque prêt. C’est à Lélouma et à Yomou qu’on a pas pu mettre en service par manque de personnel. Je pense que cette année, il y a un projet d’engagement de personnel. »
Faut-il aussi rappeler que la localité n’a pas d’électricité publique depuis bientôt deux décennies.
Pour le moment, les populations urbaines de Lélouma doivent encore prendre leur mal en patience dans l’espoir qu’un jour la première ampoule électrique à caractère public sera en fin allumée.