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Education-Guéckédou : l’État veut-il se débarrasser des enseignants supplétifs ?

Aujourd’hui c’est la question que beaucoup se posent depuis la signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement et le SLECG (Syndicat Libre des enseignants et chercheurs de Guinée).

Le gouvernement avait entrepris depuis le 3 janvier dernier le paiement des primes d’encouragement et d’accompagnement des enseignants supplétifs qui ont tenu les cours dans les classes où les titulaires observaient la grève du slecg. Si à Conakry, ces enseignants ont déjà perçu leurs primes, à Guéckédou à l’instar de plusieurs autres localités de l’intérieur du pays, tel n’est pas le cas. Ce, en dépit de l’engagement du département en charge de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation à les payer.

Interrogé sur le non-paiement de ces primes, le Directeur préfectoral de l’éducation (DPE) rassure: «je viens d’échanger avec mon homologue de N’Zérékoré sur ce sujet, il m’a dit qu’il a appelé le Directeur National chargé des ressources humaines et que celui-ci lui aurait rassuré qu’ils sont en train de prendre toutes les dispositions pour dépêcher une mission à l’intérieur du pays pour les payer.»

Pendant que ce  non-paiement  des primes suscite beaucoup d’interrogations et d’interprétations, une circulaire du ministre de l’Education Nationale, Mory Sangaré, est tombée demandant  aux Inspections Régionales de l’Education, Directions préfectorales de l’Education, Directions Communales de l’Education de retirer les charges des contractuels d’État et de les remettre aux titulaires. Cette circulaire en date du 21 janvier 2019 est perçue par la plus part des enseignants supplétifs comme une manière de se débarrasser d’eux.

En attendant de recevoir leurs primes, ces pauvres supplétifs ne savent plus à quel saint se vouer. Pour certains, c’est tout leur avenir qui est en train de s’assombrir.

Il faut rappeler que ces supplétifs que beaucoup qualifient ironiquement à Guéckédou les «contracts-tués» ont été recrutés depuis octobre 2018 par le gouvernement pour sauver l’année scolaire qui était menacée  par  la grève  du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) d’Aboubacar Soumah.

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