Cette situation semble préoccuper les autorités éducatives et les acteurs de la société civile de cette zone économique spéciale.
Le lycée d’excellence a été construit 2012 à l’occasion de la fête tournante de l’indépendance de la Guinée à Boké. Mais depuis sa réalisation, il n’a jamais accueilli d’élèves. Aujourd’hui cette école d’un étage, clôturé avec une dizaine de classes, le logement du directeur et des toilettes.
« Cela fait très mal de voir une école construite et équipée, abandonnée comme à elle-même. Alors que dans les salles de classe des enfants sont empilés comme des sardines, mais nous enseignants, on ne peut rien. C’est l’autorité éducative qui peut débloquer la situation », déplore Aïcha Kéita, enseignante dans une école de la place.
Aujourd’hui nombreux sont les parents d’élèves qui s’interrogent sur la non opérationnalisation de cet établissement. Ils invitent la direction préfectorale de l’éducation de Boké de revoir le cas de ce lycée d’excellence.
« Si cette école est laissée pour compte, la DPE doit revoir la situation, nous les parents on ne peut rien. Nous, nous voulons que nos enfants étudient dans des conditions les meilleures. C’est un bien à nous, pour nos enfants. Ils doivent mettre cette école en marche », affirme Abdourahame Diallo, parent d’élève.
La société civile de Boké est aussi choquée par l’abandon de cet édifice. « Ce problème de l’école nous préoccupe, nous avons même visité le site l’année dernière, tout est vandalisé, c’est vraiment regrettable, l’éducation des futurs cadres du pays doit intéresser tout le monde. Je lance un appel à toutes les DPE, de la région même. Le ministre de l’éducation de se lever, ça nous le regrettons et condamnons fermement », dit Amadou Kéita, président des organisations de la société civile préfectorale de Boké.
De son côté le directeur préfectoral de l’éducation se dit préoccupé par cette situation qui n’honore pas le système éducatif de Boké. « Vous savez mon prédécesseur a lutté à l’époque pour que l’école soit mise à notre disposition mais sans succès. Cette année même, l’inspecteur régional de l’éducation nous avait mandatés à faire un écrit à la hiérarchie. Comme vous même vous avez constaté, on ne peut pas déployé d’élèves dans cette école bien que le problème de classe se pose. Tous les équipements ont été volés », regrette Amirou Dramé, directeur préfectoral de l’éducation de Boké.
Outre ce lycée d’excellence, le siège de la gendarmerie territoriale, le centre d’exposition artisanal sont entre autres des édifices publics laissés pour compte par les autorités à tous les niveaux.