Lors de cette cérémonie, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Alpha Bacar Barry, a pris la parole pour insister sur l’importance de l’orientation vers les filières techniques. Selon lui, le ministère de l’Enseignement technique est chargé de former les jeunes vers les métiers techniques, et cela commence dès les collèges et les lycées : « Il est important de préciser que notre ministère est d’abord axé sur l’enseignement technique, ce qui diffère de la formation professionnelle. Nous avons donc la responsabilité de guider les jeunes des collèges et lycées vers des métiers techniques. En d’autres termes, nous formons la clientèle qui devrait se diriger vers Gamal et d’autres universités techniques avec le même niveau de diplôme. Cependant, nous avons choisi de réduire le programme et de le concentrer sur les connaissances et les pré-qualifications techniques. Nous nous engageons à travailler en ce sens, car notre département présente certaines limites ».
Il a souligné l’importance de convaincre les jeunes compatriotes de choisir les filières techniques, en particulier les jeunes filles qui ont souvent peur de s’engager dans ces filières : « Je suis ici pour féliciter Madame [Diaka Sidibé] pour son initiative louable et pour plaider en faveur de la promotion des filières techniques auprès des jeunes des collèges et lycées, en particulier des jeunes femmes. Nous devons leur montrer que ces filières ne sont pas à craindre et les encourager à s’y engager ».
Le ministre a également rappelé que le diplôme d’études supérieures n’était pas contradictoire avec un diplôme de qualification dans la formation professionnelle : « En outre, je voudrais souligner que le fait de détenir un diplôme d’études supérieures n’est pas incompatible avec l’obtention d’un CAP ou d’un CQP, c’est-à-dire un diplôme de qualification en formation professionnelle ».
Il a encouragé les jeunes à opter pour les filières techniques et à apprendre un métier, ce qui leur donnera un avantage concurrentiel sur le marché du travail : « Grâce à la passerelle, il est possible de passer de l’un à l’autre, ce qui présente deux avantages. Tout d’abord, vous avez une profession, vous savez faire quelque chose de vos mains et de votre esprit. Ensuite, vous obtenez un diplôme qui renforce votre compétitivité et votre employabilité, vous donnant la priorité dans les recrutements futurs. Dans une économie dynamique et en constante évolution, nous avons besoin de travailleurs qualifiés qui maîtrisent les gestes professionnels, et pas seulement d’un grand diplôme ».
Alpha Bacar Barry a souligné que la combinaison des deux était tout à fait possible et a encouragé les jeunes à profiter du dispositif de passerelle pour aller à l’université après avoir obtenu un diplôme de qualification dans la formation professionnelle : «Aujourd’hui, la combinaison des deux est possible : il est possible de poursuivre des études supérieures tout en apprenant un métier dans le domaine technique, grâce à des programmes de formation adaptés ».
Le salon de l’orientation est l’occasion pour les jeunes guinéens de découvrir les différentes filières disponibles dans les universités et les centres de formation professionnelle. Les visiteurs pourront assister à des conférences, des ateliers, des présentations de métiers, ainsi qu’à des rencontres avec des professionnels et des enseignants.
Le salon se tiendra du 2 au 24 mai prochain et accueillera près de 300 établissements scolaires et 21 préfectures de la Guinée. Cet événement est un pas important pour l’orientation professionnelle des jeunes guinéens, qui pourront ainsi découvrir les différentes possibilités qui s’offrent à eux et faire des choix éclairés pour leur avenir.