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Economie : que dire des visites et inspections des industries de Guinée ?

Tout le monde a vu trois personnalités de la Guinée, et pas des moindres, en rang dispersé et au même moment dans les différentes unités industrielles de Conakry. Ce subit intérêt collectif de Alpha Condé de Tiégboro et du ministre de l’Industrie, Boubacar « Big-up »  Barry mérite interrogations.

Partout où le grand Manitou guinéen est passé, un sentiment de sérénité et de quiétude a régné, puisque les deux autres ne s’y hasarderont plus. Là où le chat est passé, les souris ne trouveront rien d’anormal. Même s’il n’a rien vu d’anormal, et on parie qu’il n’a rien vu d’anormal, puisque Alpha Condé avait chaussé des lunettes anti-éclipse lors de sa tournée guidée et dirigée par les responsables-mêmes des unités industrielles concernées, qui n’ont certainement pas amené leur visiteur de marque (déposée) voir le côté cour, où il y a désordre, mais uniquement vers le côté jardin, où tout est reluisant et décoré. Ce qui fait dire sans hésiter qu’il n’a rien vu d’anormal et même s’il y avait des choses anormales, il n’est pas technicien pour déceler comme telles.

Il en est de même de Boubacar Barry, le ministre de l’Industrie et de Tiégboro Camara, le chargé des affaires louches  et illégales, qui ne pouvaient seulement voir que du superficiel et des apparences, ce qui saute à l’œil. Aucun des trois mousquetaires cités ne s’est enquis des normes et standards dans la composition des produits, à supposer que les industries installées en Guinée respectent et remplissent ce point primordial du cahier des charges, à supposer encore que les cahiers des charges en Guinée comportent cette définition comme règle. Y a-t-il des laboratoires d’analyse et des laboratoires d’essai et de test ? 

La preuve, ce n’est qu’après ces visites et inspections que les boulangers ont crié au scandale sur des sacs de farine sans norme et standards de qualité-poids. Comment connaître la qualité des  eaux en sachet, des liqueurs et des boissons produites ?

Il était intéressant de vérifier la qualité des ciments et matériaux de construction. Rien ne prouve que les indications de résistance à la pression, à la traction, à la fatigue, à l’usure par abrasion sur les emballages soient conforment à la pratique, il n’y a aucun appareil à ultra-son pour vérifier les dosages des différents ouvrages en béton-armé ou du béton bitumineux déjà étalé sur les routes, qui se dégradent en moins de temps prévu pour leur durée de vie. Il n’y a pas de norme guinéenne dans aucun domaine et les normes standard internationales conformes au système international (SI) ne sont respectées, à moins qu’on ne se trompe.

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Normes et standards  

Exemple : Une porte standard a pour dimensions 0,80 sur 2,10 mètres partout dans le mode, à moins que ces portes ne soient spéciales. Ces dimensions sont-elles toujours respectées par les menuisiers ébénistes et métalliques de la place ? On a vu Alpha Condé annuler un contrat de chemin de fer avec les Brésiliens, qui ont voulu poser des rails non standards, ce qui fait qu’aucun autre train ne pourrait rouler que les trains brésiliens non standardisés à l’internationale. Actuellement, tous les chargeurs de téléphones sont standardisés pour éviter la concurrence déloyale. La marque Apple en connait des misères pour certaines applications de ses appareils. Si les industries guinéennes ne se conforment pas à ces contingences, ça va se savoir plus tard.

Quant aux normes, prenons un seul exemple, sur le sucre : A l’enfance, on nous mettait trois morceaux de sucre dans une tasse de café. Actuellement, dans la même tasse de café, pour avoir la même saveur, il faudrait au moins cinq ou six morceaux et ne dites pas que les papilles gustatives de certains sont ratatinées, puisque les chaussures en plastiques qu’on portait pour jouer au ballon pouvaient faire trois à six mois, pas celles que portent nos petits-enfants, actuellement. Que dire aussi des sacs d’écolier et bien d’autres choses, dont « l’obsolescence programmée » est indexée avec force?

Les commerçants véreux ont aussi créé une norme à eux. Puisqu’un sac de riz n’a pas toutes les fois 50 kilos, pour ne citer que le seul exemple pour ne pas trop rallonger la sauce.

La Guinée commence à s’industrialiser petit à petit et sûrement, mais il faut définir les normes pour chaque produit. Quand cela va débuter?

Enfin, on a entendu dire que si les industries produisent des articles de qualité, l’Etat ferait de sorte que des importations soient réduites ou interdites, mais dans ce cas, comment respecter la zone de libre-échange avec ce protectionnisme? Ce qu’il faut chercher à comprendre, encore, c’est que les produits importés coûtent beaucoup moins cher que ceux produits sur place, il faut les interdire, mais cet autre protectionnisme incite-t-il à l’amélioration et à la perfection ou encourage-t-il à la malfaçon ? Cette politique élimine la libre concurrence en faveur de la production locale, mais sur le dos des consommateurs nationaux.

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