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Eclatement de la classe politique: Dr Ramadan prévient…

La dislocation du collectif des partis politiques avec la naissance du forum des partis politiques intervenue le mardi 18 janvier ne surprend pas beaucoup d’observateurs. En tout cas Dr Ramadan Diallo, Directeur Exécutif adjoint du Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD).

Dans un entretien téléphonique accordé à Guineenews, le politologue spécialiste de la démocratisation et des enjeux identitaires qui restait optimiste quant à l’idée de voir la classe politique guinéenne parler d’une même voix a une explication à la déchirure qui arrive. En amont, «les problèmes que rencontrent les partis politiques aujourd’hui dont beaucoup plus dus à un manque d’organisation et de suivi des partis politiques, de la part du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation», rappelle-t-il.

Et d’ajouter «qu’il n’y a pratiquement pas de textes actuels qui réglementent les partis politiques. Le nombre de partis n’est pas limité, les conditions de création des partis sont assez floues. Chacun peut créer un parti, on peut même en acheter…»

Ce décor planté, place à l’analyse dans laquelle Dr Diallo avertit que «la division de la classe politique est une brèche dont le CNRD pourrait profiter en approchant une partie des formations politiques qu’il va convaincre qu’une transition qui dure pourrait lui être bénéfique au détriment d’autres ».

Poursuivant, le spécialiste prévient que «s’il y a une d’un côté des partis qui sont d’accord avec le CNRD et de l’autre ceux qui ne sont pas d’accord, cela donne ces arguments aux militaires qui vont  décider à  place des politiques qui ne réussissent pas de s’entendre.»

Dans cette configuration qui se profile, notre interlocuteur a une idée de celui ou ceux qui pourraient jouer la médiation entre les militaires et les acteurs politiques. « C’est plus la communauté internationale, la CEDEAO même si on ne veut pas d’Ibn Chambas, peut-être un autre, l’Union Africaine, l’OIF… peuvent être acceptés », suppose-t-il. Expliquant que « les Guinéens, les partis politiques, le pouvoir ont plus confiance à ce type de partenaires ».

Au plan interne, suggère Dr Ramadan, « c’est plutôt les religieux qui sont crédités d’une probité morale et auxquels on voue un certain respect».

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