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Échec aux examens nationaux: le député de Labé entend saisir le Parlement

Face au faible pourcentage d’admission enregistré cette année dans les examens nationaux en général et au baccalauréat  en particulier, Mamadou Cellou Baldé, le député uninominal UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) veut faire des propositions de résolution au niveau de l’Assemblée Nationale parce que, dit-il, il y a un désordre total au niveau de l’enseignement pré-universitaire.

«Il y a un relâchement au niveau de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. Il y a un désordre total lié aux conditions de préparation, d’organisation et de correction du baccalauréat. Quand c’est un Mory Sangaré (actuel ministre de l’Education Nationale) qui n’a pas pu enseigner dans une classe qui remplace K²  (ancien ministre) ! Allez-y comprendre ! Et vous avez vu dans quelles conditions il a précipité l’organisation des différents examens !  Le chevauchement qu’il y a eu », a dénoncé Cellou Baldé.

Face à la situation, le député de Labé veut interpeller ses collègues au niveau de l’Assemblée Nationale. «J’ai décidé d’initier une proposition de résolution pour que l’Assemblée qui est la représentation nationale essaie de regarder plus de ce côté-là. Parce que nous votons le budget de l’État, nous mettons des moyens à disposition de ce département  et à chaque fois, nous constatons que les moyens mis à disposition ne correspondent pas aux résultats qui sont obtenus. Nous allons mettre en place une commission d’information parlementaire. Un certain nombre de députés  vont porter la résolution. Elle va être déposée au bureau. Si elle prospère, elle nous permettra en tout cas de nous intéresser à la question aussi bien au niveau national qu’au niveau local », promet-il.

En plus, le député uninominal de Labé décèle plusieurs irrégularités : « le temps de correction qui a été annoncé, n’a pas été respecté. La première hypothèse c’est que l’État a mis croix sur les universités privées. De l’autre côté, il y a l’État qui est en difficulté par rapport au budget. L’État a augmenté le salaire des enseignants. Aujourd’hui, il y a l’augmentation du carburant. L’État dit qu’il n’a pas suffisamment de crédits pour pouvoir fonctionner. Mais ce qui nous inquiète plus, c’est qu’il nous semble qu’il y a eu un tri parce qu’il y a des centres dont les candidats sont entièrement admis, il y a d’autres où aucun candidat n’est admis », regrette-t-il.

Il faut signaler que sur un total de 2 733 candidats en lice dont 1 170 filles, seulement 501 ont été déclarés admis au Bac unique dont 153 filles. Soit 18,33% avec 13,07% pour les filles. Un résultat sans précédent dans la région administrative de Labé.

 

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