Dans ce livre, l’auteur fait une radiographie des caractéristiques actuelles des ressources en eau, les initiatives et instruments juridiques internationaux censés aider à la prise en charge de ces situations. Il met aussi en exergue la gestion des eaux transfrontalières et attire l’attention des dirigeants sur le tarissement des cours d’eau à l’image du fleuve Niger qui prend sa source en Guinée et qui traverse plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine. « L’eau est une denrée vitale », fait-il remarquer.
Et d’ajouter que l’accès à l’eau est un droit au même titre que les droits de l’homme. Il sollicite l’implication de tout un chacun notamment les autorités pour la sauvegarde des eaux. Selon lui, l’eau qui devient de plus en plus une denrée rare peut-être source de tension et de conflit, ou aussi un facteur de coopération et d’intégration des peuples.
Dans le même ouvrage, Komara passe en revue la description saisissante des réserves mondiales en eau douce (seul 0,7% des réserves mondiales en eau douce est accessible à l’homme) ; la radioscopie des conflits liés aux eaux transfrontalières et les facteurs d’aggravation de la disponibilité en eau. Pour lui, le manque d’eau peut provoquer des conflits dont les conséquences pourraient être incommensurables.
Prenant l’exemple de la crise syrienne, le Premier ministre a fait savoir que cette crise est en partie à cause de la sécheresse qui gagnait du terrain en Syrie. « Si l’Allemagne est envahie aujourd’hui par des migrants notamment des Syriens, c’est parce que rien avait été fait en amont et en aval pour résoudre la problématique de l’eau en Syrie », dit-il.
Dans un autre chapitre du livre, l’auteur apporte des mécanismes de concertation et de partage pouvant aider à prévenir les conflits par la promotion de la coopération autour des eaux transfrontalières avec l’exemple de l’organisation sous-régionale l’OMVS qui regroupe la Guinée, le Mali, le Sénégal et la Mauritanie dont il a dirigé durant 4ans et qui reste un modèle de coopération et de gestion des eaux transfrontalières.
Le président sénégalais Macky Sall qui a préfacé ce livre, n’a pas manqué de féliciter l’auteur pour le travail abattu. «M. Komara a fait œuvre d’utilité publique en écrivant ce livre non sur la base d’agrégats théoriques, mais à partir d’un diagnostic critique et factuel de l’existant », s’est-il réjoui. Avant d’espérer que « sa production fera autorité parmi la nomenclature des ouvrages de référence consacrés à la gestion des ressources en eau; d’autant plus qu’il a eu l’heureuse idée d’agrémenter le sien d’une annexe illustrative (cartes, tableaux) de la situation de l’eau dans le monde et des projets et réalisations de l’OMVS ».
À noter que la cérémonie de dédicace du livre a connu la présence d’un parterre de personnalités dont l’Ambassadeur de Guinée en France, Amara Camara, de l’ancien ministre français des Affaires étrangères M. Hervé de Charrette, de l’ancienne ministre de l’Education Hadja Aicha Bah, ainsi que de plusieurs autres personnalités africaines et françaises.
Une dépêche de Sarifou Barry depuis Paris pour Guinéenews