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Droit de réponse de l’Assemblée nationale : ceux qui en parlent le plus sont ceux qui en savent le moins !

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Droit de réponse d’Assemblée nationale : ceux qui en parlent le plus sont ceux qui en savent le moins !, l’assemblée Nationale a réagi. Vous lirez en bas, la note de la rédaction de Guinéenews©.

 

« Il est évident que nombreux sont ceux qui parlent de sujets qu’ils ne maitrisent pas suffisamment, voire pas du tout, surtout lorsque cela concerne la lecture des lignes prévues sur le Budget. Nonobstant ce fait, ils s’accordent quand même le droit de rédiger des articles en vue de désinformer l’opinion publique. Cela n’honore pas la corporation. Le journalisme est exigeant et rigoureux. Être professionnel, objectif et neutre sont des qualités qui s’acquièrent sur le sceau du labeur, de la dignité et de l’honnêteté intellectuelle.

De quoi s’agit-il véritablement ?

Bien entendu qu’il est important d’apporter des éléments de réponses dans le but d’édifier l’opinion publique. La loi de finances rectificative (LFR) intervient lorsqu’il est question de modifier la loi de finances initiale (LFI). La LFR apporte donc des corrections sur les prévisions de base déclinées dans le budget de l’Etat en termes de recettes et de dépenses. Comme son nom l’indique, la loi de finances rectificative donne la possibilité au gouvernement d’augmenter, de réduire ou de modifier la nature et l’affectation des crédits octroyés par l’Etat. Elle intervient sur la base des six premiers mois d’exercice budgétaire. Ce sont les réalités économiques, financières, voire politiques de janvier à juin d’une année donnée qui conduisent à une loi de finances rectificative. Lorsque celle-ci arrive à l’Assemblée nationale, c’est sous forme de projet à examiner pour ne pas dire à étudier. Tant qu’elle n’est pas examinée, votée par la Représentation nationale et promulguée par le Président de la République, elle ne revêt pas un caractère juridique. Que des individus se permettent de participer aux travaux de commissions ou d’intercommissions qui représentent ce qu’on appellerait dans le jargon commun, la « cuisine interne » de l’Assemblée nationale, et se mettent à raconter des choses qu’ils ne maitrisent pas, est un manque de responsabilité et d’éthique. L’on ne peut pas prétendre être un site d’information responsable et crédible lorsqu’on publie les brouillons des devoirs non achevés des autres et surtout sans consultation préalable. Lorsque l’intention consiste à ternir l’image de personnes respectables et responsables, cela s’appelle de la diffamation. Lorsque l’objectif consiste à désinformer volontairement le peuple, cela s’apparente à un manque de patriotisme. Dans tous les cas, c’est moralement et juridiquement condamnable.

Quid du Budget de l’Assemblée nationale ?

Dans le bottin (difficile à lire même pour les initiés) déposé à l’Assemblée nationale, le Ministère du budget fait des prévisions sur le budget des différentes institutions de la République. Il ne s’agit là que d’estimations sur la base d’un certain nombre de constats. Ces prévisions sont en étude à l’hémicycle. Les parlementaires se font le devoir de comprendre les dispositions prévues ligne par ligne et des corrections seront apportées si nécessaire avant le vote du texte. Concernant l’Assemblée nationale, il faut toutefois préciser que depuis cette année, et sur la base de la Constitution du 14 avril 2020, la Représentation nationale se réunit en une Session ordinaire unique d’une durée de neuf mois. Avant l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution, l’Assemblée nationale se réunissait en deux Sessions (la session des lois et la session budgétaire) pour une durée de six mois. Ainsi, l’Assemblée nationale a enregistré une augmentation des charges du personnel d’une période de trois mois supplémentaires pour l’ensemble des travailleurs parlementaires et des députés. Il est à noter également, la régularisation dans les cotisations à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour l’ensemble des travailleurs parlementaires pour l’assurance maladie et l’assurance vieillesse. Ces cotisations n’avaient pas été faites au cours des législatures antérieures et c’est la neuvième législature qui rattrape progressivement le coup. Elles justifient entre autres, l’augmentation des charges du personnel. Il est probable que les prévisions du Ministère du budget soient supérieures aux dépenses effectives. Les élus identifieront toutes les insuffisances et incohérences éventuelles se trouvant dans le bottin pour que des corrections soient apportées dans la plus grande transparence. Nul besoin de préciser que le budget alloué pour les charges du personnel ne va pas dans les poches des responsables des institutions et donc qu’il n’y a aucune part de lion à se tailler. Voir ne signifie pas comprendre. Comprendre ce que l’on voit est pourtant nécessaire pour un sens élevé de responsabilité du journaliste.

Oumar DIAKHABY

Conseiller chargé de la communication du Président de l’Assemblée nationale »

Note de la rédaction de Guinéenews

Ainsi donc, comme les parlementaires doivent devenir des assurés sociaux, ils peuvent s’arroger le droit de s’octroyer une rallonge de 80 milliards de francs guinéens. Pendant ce temps, les enseignants et les médecins (pour ne citer qu’eux) sont obligés d’être privés de 5% de leurs salaires pour devenir des assurés sociaux. Dans le bottin, qui est un projet de loi, et dont nous dénonçons justement le contenu pour qu’il ne soit jamais adopté en l’état, les dépenses du personnel de l’Assemblée nationale augmentent, tandis que les dépenses du personnel du ministère de la santé dégringolent de 780 millions 909 mille à 293 millions 357 mille ; et les dépenses du personnel du ministère de l’éducation nationale chutent de 1 milliard 744 millions à 1 milliard 507 millions dans la loi de finances rectificative.

Dénoncer cette tentative de l’Assemblée nationale de s’octroyer la part du lion au détriment des autres fonctionnaires indigents, c’est faire preuve d’un sens élevé du journaliste. Même en Guinée, l’honneur et l’équité doivent toujours rester des vertus.

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