Le double scrutin législatif et référendaire se poursuit tant bien que mal dans la commune urbaine de Labé où à cette heure (15 heures) tous les bureaux de vote des cinq centres électoraux de la commune urbaine sont quasi-vides.
C’est dans cette atmosphère que le candidat de l’Union des forces démocratiques (UFD) à l’uninominal a été interpellé par la sécurité, a constaté sur place guineenews.
Face à cette situation de désintéressement des électeurs surtout au centre de Tata 1, des membres de l’unité spéciale de sécurisation des élections (USSEL) sont venus récupérer le matériel électoral qui, dans la grande majorité, n’avait même pas été déballé.
Constatant cela, Abdoulaye Saala Bah, le candidat uninominal de l’union des forces démocratiques (UFD) a jugé utile de prendre une image de la scène. Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère de la sécurité.
« C’est par rapport au matériel électoral qui restait ici. Ils sont venus le chercher et j’ai pris des photos juste pour archiver et voir à quoi ça allait servir. Mais dès que j’ai pris la photo, ils sont venus, pour ne pas qu’il y ait de violence, je les ai suivis.
Donc ils m’ont amené au niveau de la gendarmerie, ils ont fait un PV (procès verbal), j’ai signé et après ils m’ont libéré.
Je leur ai dit qu’en tant que candidat, j’ai droit à poser des questions pour savoir la destination de ce matériel », a expliqué Abdoulaye Saala Bah.
Interrogé sur le déroulement du scrutin dans ce centre électoral qu’il supervise, le candidat de l’UFD déplore plusieurs anomalies: « au niveau du centre électoral de Tata les choses ne se passent pas bien parce qu’ils disent faire voter les gens par dérogation alors que ces gens n’ont même pas de cartes d’électeurs.
J’ai vu des hommes en uniforme voter; je leur ai posé la question de savoir où sont leurs cartes d’électeurs ils m’ont dit qu’ils n’ont pas mais qu’ils ont reçu une autorisation de les faire voter. Je leur ai dit que cela n’est pas normal.
Tu peux être en mission et voter mais c’est si tu as ta carte. C’est de l’anarchie qu’ils sont en train de faire », dénonce-t-il.
Aux dernières nouvelles, les violences se poursuivent toujours dans bon nombre de quartiers de la commune urbaine de Labé où les hommes en uniforme se prêtent à toutes formes d’exactions.