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Dossier du 28 septembre : Le ministère de la Justice promet un procès transparent

Après l’audition de plus de 500 personnes dont des témoins et des victimes par le pool de juges, un arrêté a été pris par le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux le lundi 9 avril 2018. Ceci en prélude à la mise en place du Comité de pilotage sur le massacre du 28 septembre 2009.

 Ledit Comité de pilotage institué la semaine dernière, s’inscrit dans le cadre préparatoire de la matérialisation du procès tant attendu par les Guinéens et la communauté internationale dans le massacre survenu le 28 septembre 2009 au stade du même nom.

Une mise en place que Sékou Keita, le Conseiller en Communication du ministre Me Cheick Sako qualifie de pas ‘‘majeur’’ pour les victimes et un signal ‘‘fort’’ qui permet désormais d’entrer de plain-pied dans la phase concrète de l’organisation matérielle du procès.

Composition dudit Comité

Ce comité de pilotage est composé de 13 membres. Outre le ministre Me Cheick Sako qui le préside, il compte 2 autres représentants du ministère de la Justice, 1 représentant de la Cour suprême, 1 représentant du Parquet général de la Cour d’appel de Conakry, 1 représentant du Haut commandement de la Gendarmerie Nationale, direction de la Justice militaire, 1 représentant de la direction générale des Services de la Police, 1 représentant de la Société civile, 1 représentant du Haut commissariat des droits de l’Homme, 1 représentant de l’Union européenne, 1 représentant de l’ambassade des Etats-Unis, 2 représentants du Bureau des Nations-Unies pour l’appui à la justice sur le dossier des événements du 28 septembre.

Une composition mosaïque que le ministère de la Justice justifie par la volonté d’assister à un procès équitable, transparent et accepté de la majorité, avec des regards extérieurs qui pourront apporter de bonne lumière pour la tenue du procès.

Attentes

Pour déterminer les attentes de ce comité, fait remarquer Sékou Keita, il y a lieu de se baser sur les différentes missions qui sont entre autres l’organisation matérielle du procès, étape au cours de laquelle les différentes thématiques ou techniques seront déterminées, notamment la définition du site qui doit abriter le procès, la recherche des ressources financières pour la facilitation de la tenue du procès, incluant l’indemnisation des victimes, les primes pour les magistrats, la sécurisation de tous les intervenants au procès et la facilitation de l’accès aux parties dont la presse, les observateurs de la communauté internationale et la Société civile.

Contrairement à ceux qui pensent que ce comité sera là pour juger, notre interlocuteur recadre pour dire que celui-ci est là pour les  axes ci-haut mentionnés. Et que le jugement proprement dit revient aux spécialistes que sont les magistrats de siège et magistrats de Parquet qui travailleront  en toute indépendance.

La mise en place de ce comité était l’étape ultime dans le dossier du 28 septembre 2009. Parce que balisant le chemin vers la tenue du procès. Elle vient ainsi boucler la phase d’audition et de la préparation.

Le 28 septembre 2009, à l’appel des Forces vives de la nation, plusieurs opposants se sont donné rendez-vous au stade du 28 septembre, leur meeting a été réprimé dans le sang, avec plus de 157 personnes tuées selon les ONG de défense de droits de l’Homme. Neuf ans après la survenue de ce massacre, les victimes attendent toujours que justice soit rendue. Ce que reconnait M. Keita qui rassure toutefois que l’opinion va assister à un procès équitable et transparent.

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