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Disparition d’une patiente narcotrafiquante à Donka : un chirurgien dans de sale drap !

L’Office Central Anti-Drogue (OCAD) a présenté ce jeudi 2 septembre à son siège à Coléah, dans la commune de Matam, des chirurgiens et anesthésistes du bloc opératoire du Centre Hospitalo-Universitaire de Donka (CHU). Il accuse ces médecins d’être au centre d’un trafic international de drogue.

D’après le commissaire divisionnaire de police, directeur central adjoint de l’OCAD, Ibrahima Kalil Camara, il s’agit d’’’une association de malfaiteurs, du trafic international illicite de drogue et complicité par des faits aggravants.’’

« Le 20 août dernier, notre service a reçu une information qu’une porteuse de drogue incorporée en provenance du Brésil, a été opérée dans une clinique de la place et qu’il y a eu l’extraction de plusieurs boules de cocaïnes dans l’estomac. Sur instruction de mes chefs hiérarchiques, j’ai déployé une équipe sur le terrain. Le 25 août, nous avons procédé à l’interpellation des premiers suspects. Il s’est avéré au cours de l’enquête que la femme a effectivement subi l’intervention chirurgicale le 11 août par la complicité d’un narcotrafiquant du nom de Chérif Bah et de Fatoumata Diariou Doumbouya, stagiaire dans la clinique du chirurgien Dr Samuel Goépogui. Le docteur Samuel a aussitôt invité deux autres chirurgiens en posant un faux diagnostic. Il a parlé d’un cas de gastrite sans expliquer la raison de la plainte de cette porteuse de drogue. L’intervention s’est bien passée et il y a eu l’extraction des drogues dans l’estomac de la dame. Ce qui est encore grave, les collègues du Dr Samuel l’ont conseillé de remettre ces corps étrangers extraits de l’estomac de la dame au chef de service de Donka où l’opération a eu lieu. Mais, Dr Samuel n’a pas obtempéré malgré l’insistance de ses confrères. Il a plutôt remis cette quantité de drogue à Chérif Bah, le propriétaire et narcotrafiquant. Pour l’instant, Cherif Bah, Fatoumata Diariou Doumbouya et la porteuse de drogue sont en cavale. Ce qui est inquiétant, selon nos informations, au moment où la patiente quittait, elle était dans un état grave parce que la plaie n’était totalement. J’invite la dame à se présenter devant une structure appropriée avant qu’il ne soit trop tard. Nous sommes des enquêteurs et non des criminels. Notre enquête ne doit pas mettre la vie de la dame en danger. Elle peut se présenter devant un centre hospitalier à condition qu’elle nous téléphone et qu’on donne l’ordre aux médecins de l’assister. Nous promettons une prime à tout citoyen qui donnera la position du narcotrafiquant Chérif Bah », a-t-il déclaré.

Interrogé, Dr Samuel Goépogui, chirurgien à l’hôpital Donka s’est défendu en ces termes : « j’ai été appelé au téléphone vers 4 heures du matin par une de mes patientes qui m’a dit qu’elle m’envoie une patiente en état de souffrance. Après, on m’a dit que la patiente était déjà à ma clinique et que les chiffres n’étaient pas bons. Aussitôt, je l’ai référé à l’hôpital Donka. La dame ne faisait que pleurer en criant, elle disait en bon toma (dialecte de la Guinée Forestière) ‘’frère aidez-moi, je vais mourir ‘’. Elle était couverte de sueur froide. J’ai fait appel à mes confrères chirurgiens et anesthésistes pour m’aider. Voilà toute ma participation dans cette affaire. C’est la passion pour la profession et en voulant sauver une vie que je me retrouve dans des problèmes. Elle m’a parlé d’une gastrite, nous avons procédé à la perforation de l’ulcère. Au contraire, nous avons trouvé des boules dans le ventre de la dame. Sous la panique et à cause de sa tension artérielle qui variait, nous étions obligés de sauver une vie qui, à mon sens, est supérieure aux boules. Le monsieur étant à côté de nous, je lui ai remis naïvement les boules. Je ne connais pas la drogue… »

Pour sa part, le Colonel de gendarmerie Farimba Camara, directeur central de l’OCAD, a pour sa part, parlé d’une d’ »indignation » institutionnelle. « Ce trafic de drogue a été orchestré, enregistré et monté de toutes pièces par Dr Samuel Goépogui et madame Fatoumata Dairiou Doumbouya. L’Ordre National des Médecins de Guinée indigné, doit prendre toutes ses responsabilités pour accepter d’appartenir à la classe de lutte contre la drogue tout en surveillant leurs médecins au cours des interventions chirurgicales. De janvier 2021 à nos jours, j’ai été indigné et estomaqué par deux cas en ma qualité de directeur central de l’OCAD. La première, c’est la saisie des 100 kilogrammes de drogue par la BAC 10 et qui a connu un vol de scellé, c‘est une indignation de l’institution.

Cette fois-ci, il s’agit d’une extraction de drogue. Dr Samuel Gopépogui savait… Parce que la femme est venue de Sao polo, souffrante, elle s’est dirigée directement vers sa clinique qui l’a référée à l’hôpital Donka. N’étant pas spécialiste, il a fait appel à ses collègues.  La Direction générale de l’hôpital Donka est touchée dans son honneur au point que les gens doutent maintenant de la moralité des agents », a confié le directeur de l’OCAD.

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