La disgrâce du général de brigade Sadiba Koulibaly, ex-chef d’État-major général des forces armées démis de ses fonctions, après avoir été nommé de manière fugace ministre de l’Habitat, déchaîne encore les passions. Donnant libre court aux commentaires les plus farfelus.
Comme cette fable sortie du chapeau d’un féticheur de Siguiri, un certain Möfa Sory Dounoh ou Sory le »tueur » qui scelle la fin de la transition dans 18 voire 28 jours. Une révélation divinatoire qui aurait mis certains proches du palais Mohamed 5 sur les dents.
C’est ainsi qu’une traque fut lancée contre le porteur de mauvaise nouvelle. Qui, depuis, continue de raser les murs.
On se croirait dans un drame shakespearien. Et certains observateurs pensent que le général Sadiba Koulibaly serait une victime collatérale de cette sortie du messager Sory « le tueur ». Surtout qu’il aurait mis un accent sur des « nabots », qui auraient partie liée avec cette supposée conjuration.
Même si d’autres par contre mettent toutes ces élucubrations dans le registre d’une simple histoire de fou.
C’est dans ce délirium tremens que s’est ouvert le procès relatif au vol d’armes survenu au camp des commandos de Samoreya. Où le nom de Sadiba apparaît dans le témoignage d’un des prévenus. Sans préjuger de rien, on pourrait néanmoins dire à cette allure, que des zones d’ombre existent dans cette disgrâce de celui qui, jusque-là faisait office de numéro du CNRD. Comme pour rappeler cette formule de la Rome antique qui dit je cite : « il n’y a pas loin du capitole à la roche tarpéienne ».