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Dialogue politique : Le président du BL s’oppose aux arrangements proposés par les autorités religieuses et le gouvernement

Parmi les acteurs sociopolitiques partis au dialogue initié par le gouvernement avec l’implication des facilitatrices nommées à cet effet, Dr Faya Millimouno observe avec attention la médiation entre les autorités et les forces vives de Guinée, sous l’égide des religieux. Sans surprise, le président du parti Bloc Libéral et de la Coalition des Partis pour la rupture (CPR) joint par Guineenews sur les derniers développements enregistrés hier sur le sujet ne soutient pas cette autre dynamique.

Tout d’abord, déclare-t-il, « je suis d’accord avec les Foniké Menguè qui n’acceptent pas une libération sous les conditions indiquées ». Et d’expliquer que « ce qu’on doit exiger c’est que la procédure suive son cours et qu’il y ait une décision de justice« . Ajutant « qu’il faut aller vers un procès« .

Aux yeux du président du BL, même les manifestations brandies par les forces vives ne peuvent justifier l’arrangement proposé par les autorités religieuses et le gouvernement avec à sa tête le Premier ministre. « On ne doit pas gérer la Guinée par des petites combines », répond-il à ce qui est pourtant une préoccupation pour plus d’un en Guinée.

Et de préconiser que « le problème soit posé en termes de principe« , expliquant que « le principe veut que lorsque quelqu’un est accusé et que la procédure est engagée, elle doit aller au bout« .  Puis, insiste-t-il, « ce qu’on demande à la justice, c’est de diligenter cette procédure-là« .

Néanmoins, précise-t-il, « nous exigeons de la justice que la présomption d’innocence soit respectée, que les procédures soient diligentées…« , non sans dénoncer le fait, selon lui, que les dossiers judiciaires soient gérés selon la tête du client.

Sur les manquements dans le respect des procédures et les questions de délais quant aux mandats de dépôt par exemple, Dr Faya répond sans équivoque: « si les délais ne sont pas respectés, il faut pointer du doigt la justice« . En tout, cas, nuance-t-il, « si cela est est prouvé, [on le sait] qu’en matière de justice, la forme commande le fond« .

Poursuivant, le président du BL déclare « qu’il faut éviter de se retrouver au sortir de cette situation, avec une justice plus bancale que celle héritée de Professeur Alpha Condé« . Rappelant au passage le mea-culpa de certains magistrats à la chute du régime de ce dernier.

A propos des manifestations prévues par les Forces vives de Guinée, le président du CPR est intraitable. « Je n’irai pas jusqu’à la compromission », répond il, parlant d’une « justice chiffonnée parce qu’il y a une manifestation brandie ». Sans exclure que « le débat soit pausé quant à la gestion des manifestations« , en tout cas, si on est d’accord avec les observateurs qui estiment que cette dernière pose plus de problèmes que les manifestations elles-mêmes.

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