Fallou Doumbouya, Procureur Général près la Cour d’Appel, a souligné des failles dans la gestion des détentions prolongées, ce qui a conduit dit-il à cette libération. Les détenus concernés, certains incarcérés depuis 2008, étaient accusés de divers faits, notamment de viol, de vol à main armée et d’agression.
« À notre prise de fonction, nous avons constaté que certains détenus étaient maintenus en détention au-delà des délais légaux sans être présentés devant un juge », a déclaré Doumbouya. Selon le Code de procédure pénale, une personne ne doit pas être détenue plus de six mois sans jugement, renouvelable une fois après débat contradictoire.
Pour remédier à cette situation, le Procureur Général a reçu des instructions claires du Ministre de la Justice pour examiner la situation de toutes les personnes détenues illégalement dans les centres pénitentiaires de la région. Cette opération représente la troisième action visant à libérer des détenus dont certains ont passé jusqu’à douze ans en détention.
Pour le PG Doumbouya, bien que la mission du parquet soit la poursuite répressive, la protection des droits des inculpés reste primordiale. « Nous avons donné des instructions fermes pour que la situation des personnes détenues au-delà des délais légaux soit examinée de manière rigoureuse », a-t-il ajouté.
Cette mesure de libération marque une avancée significative pour le respect des droits des détenus en Guinée, rappelant l’importance d’une justice rapide et équitable. Elle témoigne également de l’engagement des autorités à réformer le système pénal et à prévenir les détentions sans jugement, un enjeu crucial pour l’État de droit en Guinée.