Près de 72 heures, après son décès à la clinique américaine de Paris, la polémique autour de la dépouille de l’ex Première dame, Hadja Djènè Condé serait loin de s’estomper. Cette « curée » entretenue par le Cnrd et l’époux de la défunte, alimente la chronique sur les réseaux sociaux, qui y trouvent matière à exploiter pour irriguer ses sillons. En effet, après la première manche, qui s’est soldée par des vertes et des pas mûres entre les deux camps, la tension persiste.
Et vu que le président Alpha Condé n’aurait pas varié d’un iota, dans son refus de voir les autorités de la transition roder autour de la dépouille de sa chère épouse, celles-ci tenteraient une stratégie de contournement. Une parade consistant à snober le veuf, au profit de la famille biologique de la défunte.
En essayant de faire jouer des relations que certains membres de la junte auraient avec la coordination mandingue. Pourquoi pas utiliser des divisions internes au sein de l’ancien parti au pouvoir, pour contrer les velléités d’Alpha Condé. C’est ainsi que des proches de Mme Djènè Kaba, comme l’opérateur économique Ansoumane Kaba Guiter aurait été contacté pour jouer les pompiers.
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Sauf que le professeur Alpha Condé avait déjà pris les devants, en imposant un itinéraire à la dépouille, qui ne passera pas par Conakry. Il s’agit de Paris-Bamako, via Istanbul. Avec pour destination finale la ville de Kankan. Où l’inhumation de Hadja Djènè Kaba est prévue.
Le président déchu doit certainement en avoir gros sur le cœur pour avoir été ignoré dans le communiqué polémique de la DCI. Et pour tisonner les braises, une délégation du pouvoir de Conakry, conduite par le colonel Aminata Diallo, dans laquelle figurait la maman du chef de l’État, le colonel Mamadi Doumbouya s’est rendue au siège de la coordination mandingue dimanche, pour présenter les condoléances, au nom du gouvernement. Alors que la maison mortuaire se trouve à la résidence familiale de l’ancien président, situé à Mafanco.
Comme pour dire que la friture persiste sur la ligne entre Conakry et Istanbul. A quand donc la fin de ce « jeu de vilains »? Là est la question.