Le Premier ministre était devant les députés hier mercredi au parlement guinéen. Ibrahima Kassory Fofana était parti présenter la lettre de Politique générale de son gouvernement. Une lettre de politique générale qui, prétendument, ambitionne de faire de la Guinée un pays émergent.
Prétendument, parce qu’omettant deux secteurs clés de développement d’une nation : il s’agit de la Culture et du Sport qui ont été purement et simplement omis par Kassory Fofana, alors que nombre d’acteurs culturels et autres férus du sport attendaient vivement et avec un grand intérêt la présentation de cette lettre de Politique générale du gouvernement pour comprendre que le peuple peut attendre de l’équipe entrante dans les secteurs ci-haut mentionnés. Malheureusement pour ces passionnés de la culture et du sport. Puisque ces deux secteurs ont été placés dans les oubliettes.
Ce n’est pourtant pas un fait nouveau
La présentation de la lettre de Politique générale du gouvernement est un exercice consacré par la Constitution, notamment en son article 57. En se livrant à cet exercice en 2014, l’ancien Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana avait eu à faire la même omission. Une réalité qui avait heurté plus d’une sensibilité au sein de l’espace culturel guinéen et même au-delà.
Ce qui fait dire à l’opinion que cela procède d’une approche que le gouvernement a vis-à-vis de ces deux secteurs, alors qu’il est établi maintenant que le sport et la culture sont aujourd’hui des secteurs qui apportent d’importantes ressources financières et qui créent de nombreux emplois directs et indirects au même titre que les autres secteurs d’activité.
Ceci dit, si on parle de la renaissance du pays, il reste indiscutable d’intégrer et obligatoirement ces deux secteurs dans le vaste programme de développement que les autorités actuelles envisagent à l’horizon 2020 et au-delà.
Pour rappel, dans les années 70, la Guinée était une figure de proue dans la sous-région et même au plan continental grâce à la culture et au sport. Alors, pourquoi ces deux secteurs seraient-ils laissés pour compte dans la politique du développement du pays. Surtout que le président Alpha Condé a déclaré prendre la Guinée où Sékou Touré l’a laissée.