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Cuisine : l’Antenne marocaine de l’Académie culinaire de France pose ses valises à Conakry

Le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle veut diversifier ses filières d’apprentissage. Jusque-là connu pour ses filières comme la menuiserie, l’électricité, la plomberie, la mécanique notamment, le département se tourne vers l’art culinaire, donc la cuisine.  C’est dans cette optique que, ce lundi 5 septembre 2022, le Directeur général de l’Ecole normale des professeurs de l’Enseignement technique et professionnel (ENPETP), Abdoulaye Diallo, a signé une convention de partenariat avec l’Académie culinaire de France Antenne Maroc (ACFAM), représentée par son président, Rachid Souid.

« L’accord qu’on vient de signer marque la volonté, la vision que l’on a pour aller de l’avant. Une académie qui a presque deux cents ans d’existence est une académie qui ne peut que nous tirer de l’avant dans un domaine qui n’est pas très développé en Guinée qui est le domaine de l’art culinaire. C’est vrai qu’on a une diversité culturelle, mais transformer ces diversités culturelles en richesse culinaire, en art culinaire, il y a un défi à ce niveau. Il y a des qualifications à avoir, des compétences à avoir et c’est tout l’enjeu de l’accord que l’on vient de signer avec l’Académie culinaire de France antenne Maroc », a expliqué Abdoulaye Diallo, avant de préciser que « les personnes qui sont concernées dans le cadre de ce protocole d’accord sont d’abord et avant tout, les formateurs du système public. Mais on va aussi toucher les formateurs du privé. Toutes les personnes qui embrassent déjà la carrière de la cuisine, de la restauration, de la pâtisserie, des services de cuisine et de l’hôtellerie vont jouir des bénéfices de ce partenariat. »

Pour Rachid Souid, en matière de cuisine, il y a des techniques qu’il faut apprendre. D’où l’intérêt de ce partenariat : «  C’est d’aller travailler cette cuisine guinéenne d’abord avec les Guinéens pour la rendre assez professionnelle. Aujourd’hui, il n’y a pas à dire la cuisine française ou telle. Il y a des techniques. C’est comme tous les corps de métiers. On ne fera pas la différence entre un bon médecin français et un bon médecin guinéen. C’est juste de savoir est-ce qu’ils sont bons ou pas. C’est pareil pour la cuisine Aujourd’hui, il y a des techniques qu’il faut apprendre et qu’il faut appliquer sur sa cuisine locale. Et c’est ça notre objectif. C’est de partager ces techniques-là avec les futurs candidats ».

Le ministre Alpha Bacar Barry soutient que ce partenariat vise d’abord à développer la filière de formation des formateurs, mais aussi permettre à des Guinéens d’obtenir de l’emploi : « C’est pour à la fois développer la filière de formation des formateurs en art culinaire au sein de cet établissement. Nous pensons qu’avec le développement socio-économique de la Guinée, il est important que l’on puisse, dans nos écoles, développer une filière cuisine, hôtellerie, restauration pour pouvoir préparer nos compatriotes à occuper les emplois qui seront créés dans ce domaine, mais aussi créer leurs propres entreprises. Nous sommes à la quête de l’excellence, c’est pour ça que nous sommes allés chercher une institution qui a plus de deux siècles d’existence pour pouvoir développer cette expertise au niveau local ».

Plus loin, le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle a fait savoir que le secteur privé sera associé à ce projet : « Le secteur est un secteur considéré comme un secteur sinistré par une main d’œuvre sous qualifiée. Nous avons donc décidé d’associer le secteur privé à cette formation des formateurs. Le secteur privé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, donc les écoles privées vont bénéficier de cette formation mais aussi, le secteur privé tout court. Donc, ceux qui sont les promoteurs des restaurants, d’hôtels, vont pouvoir bénéficier de cette formation».

 

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