En présentant le plan de riposte économique du gouvernement à la crise sanitaire du COVID-19, le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana n’a pas passé sous silence le prix à payer par l’Etat. Kassory Fofana a consacré une partie de son discours à l’impact du coronavirus sur l’économie nationale.
Le contexte mondial décrit, c’est avec des chiffres à l’appui que le chef du gouvernement guinéen présente les conséquences attendues de la crise sanitaire sur l’économie guinéenne. « …Les perspectives économiques mondiales sont incertaines et l’économie guinéenne ne sera pas épargnée », a-t-il prévenu. Et d’enchaîner : « elle sera tout aussi impactée par la crise sanitaire actuelle. »
Poursuivant, Kassory Fofana informe que « le FMI prévoyait un taux de croissance de l’économie guinéenne autour de 6% en 2020 (contre 5,6% en 2019). » Avant d’annoncer « qu’il ‘’est fort probable que les conséquences du COVID-19 se traduiront par une baisse qui pourrait atteindre environ 1% de PIB en 2020. »
Ce n’est pas tout. L’autre mauvaise perspective selon le Premier ministre, c’est « … la baisse du taux de croissance annuelle, le niveau de l’inflation… » qui « …devrait aussi s’écarter de la trajectoire prévue, tandis que le déficit budgétaire devrait s’aggraver en passant de 3,4 à 6% de PIB. Tout cela face à l’accroissement inévitable des besoins de financement pour apporter une riposte économique à la pandémie. »
Dans le même registre, Kassory Fofana rappelle, « qu’en plus du ralentissement général du système productif et la perte consécutive de recettes fiscales, induits par la situation économique mondiale, il convient de relever la position particulière de notre pays du fait de sa dépendance aux importations et vis-à-vis du secteur minier. »
Sans oublier, toujours selon le Chef du gouvernement guinéen, que « les restrictions internationales aux mouvements de personnes placent nos secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration dans une situation de fragilité inédite. »
Et de conclure « que la crise sanitaire actuelle aura de lourdes conséquences sur l’activité économique et sur le niveau de vie des populations. »
Comme pour dire que l’après-crise sera tout sauf une période facile pour le pays.